Kristy Diamond est l’une des étoiles montantes de la rumba congolaise. Elle est très connue grâce à son bref passage dans la musique gospel et ses collaborations avec les grands nom de la musique africaine comme Sidiki Diabaté.
Kristy Diamond, de son vrai nom, Christelle Dionge est née et grandi à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. C’est en famille, alors qu’elle a 11 ans, qu’elle apprend la musique. Issue d’une famille chrétienne, la jeune musicienne se tourne vers le gospel, en intégrant le groupe mythique « Gospel paradis Music ».
Très vite, elle se fraye un chemin dans cette sphère musicale et rencontre le célèbre musicien, Kool Matope. Ce dernier propose au jeune Kristy de rejoindre son groupe musical, considéré comme l’un des meilleurs d’Afrique. Au début des années 2000, lors d’une répétition, l’artiste Lokua Kanza leur rend visite et tombe sous le charme de Kristy Diamond et « l’encourage à développer son talent », déclare son manager à Afrik.
Installation à Paris
Pour raison d’opportunités, en 2006, elle quitte Kinshasa pour s’installer à Paris, en France. Pendant ce temps, elle met « sa carrière en standby pour s’intégrer à la vie parisienne ». Après cette période, en 2010, elle relance sa carrière par sa participation à un concert de Kool Matope, à Bruxelles, sur « la lutte contre les violences faites aux femmes en RDC ». Grace à son dynamisme, six ans plus tard, elle participe au projet de l’artiste musicien Bozi Boziana. Cette première réussite ouvre la porte à son premier titre, « Pona Congo », en guise de soutien aux victimes des violences dans son pays. Dans ce premier opus, elle fait appel à plusieurs stars, dont le guitariste de renom, Oliver Tshimanga.
En 2017, sa carrière connait un tournant majeur grâce à son enregistrement de « Cocorico » et « Inconoclaste », deux chansons écrites initialement en hommage à Pape Wemba, mort en avril 2016. Dans la foulée, ses chansons produites par Willy Weston font le buzz en Afrique en Europe, grâce à la promotion de la radio panafricaine Africa Radio.
Une année plus tard, « elle devient membre de l’association Congo sebene général et fait connaissance avec José Kapesa, secrétaire général de cette structure à la recherche d’une artiste féminine pour représenter l’association », précise son manager JR. Au cours de la même année, elle sort l’album, « Tshueke Tshueke » qui regroupe sept titres dont, « Bolingo Meurtrier » et « Ewa Ewa ».
Retour au pays
En 2019, après plus de dix passés en France, Kristy Diamond retourne à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Sur place, elle tourne avec le réalisateur Ach’B, les clips de ses tubes, « Pusa Kuna » et « Maria Moi », afin d’accompagner la sortie officielle de son album, le 23 août 2019. La même année, « elle joue un concert live avec d’autres artistes devant un public professionnel composé essentiellement de personnalités politiques congolaises », ajoute son manager.
Engagement social
Les fruits de son retour en RDC vont au-delà de sa carrière musicale. En 2020, elle a enregistré, « Corona ezo boma », traduit en français, « le Corona tue » ; un single sensibilisant la communauté sur le respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires.
Engagée également dans les œuvres caritatives, elle est, depuis peu, ambassadrice de l’orphelinat de Bandal, dans la banlieue de Kinshasa. « Elle révèle, par ce geste, sa compassion pour ces enfants et confirme certaines sensibilités déjà évoquées dans ses tubes ». Cette action lui a valu l’invitation de la star malienne, Sidiki Diabaté, pour l’enregistrement d’une rumba kora, dans son nouvel album.
Actuellement en pleine ascension musicale, Kristy Diamond bénéficie de l’accompagnement de JR, le manager de la diva congolaise, Barbara Kanam et Blaise Bula.