Les autorités sanitaires de la République Démocratique du Congo ont annoncé la fin de la treizième épidémie de la maladie à virus Ebola. Cette annonce intervient après 42 jours sans qu’un nouveau cas ne soit signalé.
Les Congolais peuvent pousser un ouf de soulagement. Ce jeudi 16 décembre marque la fin du compte à rebours de 42 jours de surveillance renforcée sans nouveau cas confirmé de la maladie à virus Ebola. « Je suis heureux de déclarer solennellement la fin de la 13e épidémie de la maladie à virus Ebola dans la province du Nord-Kivu, qui a duré 2 mois et 9 jours », a déclaré le ministre de la Santé, le Dr Jean-Jacques Mbungani, ce jeudi, au cours d’une conférence de pressé virtuelle, à Kinshasa.
Déclarée le 6 octobre, dans la zone de santé de Butsili au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC, cette treizième épidémie a fait « 11 cas dont 8 confirmés et 3 probables. Au total six décès ont été enregistrés, soit une létalité de 82% et un taux de guérison de 66,7% », a dit le ministre, ajoutant que la résurgence de cette maladie a eu « des particularités à savoir : plus de 50% de personnes affectées sont les enfants de moins de 5 ans, mais aussi la détection tardive liée à la grève du personnel de santé ».
Appel à la vigilance
En dépit de la fin de la 13e épidémie de cette maladie, le ministre de la Santé a noté que « le risque élevé de résurgence des épidémies de la maladie à virus Ebola reste permanent et doit servir de signal pour que le système de surveillance épidémiologique renforcé en général et particulièrement autour des guéris, dont la province en compte plus d’un millier ». De ce fait, les habitants de la province du Nord-Kivu doivent rester vigilants « pendant toute la période de l’après épidémie de la maladie à virus Ebola », a insisté le ministre.
La République Démocratique du Congo est le berceau de la maladie à virus Ebola en Afrique, avec à son actif treize épidémies. Parmi ces épidémies, la dixième reste la plus meurtrière, ayant causé le décès de 2299 personnes, selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).