Onze personnes, dont huit membres des forces de l’ordre, ont été tuées ce dimanche lors de l’attaque de la prison Kangwayi dans la ville de Beni, en République démocratique du Congo. Plus de 900 détenus auraient été libérés semon les premières informations officielles.
Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu a déclaré que les assaillants avaient utilisé des armes lourdes dans le raid de la prison de Beni. Il a précisé que huit des morts sont des gardiens de prison et qu’un couvre-feu a été déclaré. : «La prison de Kangwayi de la ville de Beni a été attaquée par des assaillants dont l’identité n’est pas encore connue», a précisé à la presse Julien Paluku,
L’activiste local Teddy Kataliko a déclaré que de nombreuses milices d’autodéfense, connues sous le nom de groupes Mai-Mai, opéraient autour de Beni.
La Tribune Afrique précise de son coté que plusieurs centaines de personnes ont été tuées dans la région depuis 2014 dans une série de massacres attribués aux Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion musulmane ougandaise. Plusieurs dizaines des présumés ADF étaient incarcérés à la prison de Kangwayi et l’attaque aurait ont pu avoir comme objectif leur libération.
La République démocratique du Congo est en crise depuis que le président Joseph Kabila a refusé de démissionner après avoir terminé son mandat l’an dernier.
L’incident de Beni est le dernier d’une série d’évasion spectaculaire dans le pays. Le mois dernier, environ 4 000 détenus se sont échappés d’une prison de haute sécurité dans la capitale Kinshasa suite à une attaque contre une secte séparatiste.