« Espoir » et « pessimisme » sont les deux termes qui résument les avis partagés des Congolais, après la publication de la composition du gouvernement, ce 12 avril. Se confiant à AFRIK.COM, certains attendent de ce gouvernement l’amélioration de leurs conditions de vie et de la situation sécuritaire dans l’Est, alors que d’autres restent pessimistes suite au temps qui reste au régime Tshisekedi et à la nomination des anciens proches de Joseph Kabila.
Les avis des Congolais restent partagés après la publication de la liste du nouveau gouvernement. Pour certains, cette nouvelle équipe incarne l’espoir face aux nombreux défis auxquels le pays fait face, alors que pour d’autres, le gouvernement Lukonde est une suite de l’ancienne équipe dirigée par Ilunga Ilunkamba. Micro-trottoir !
« La prise en charge des agents de l’Etat »
Pour Stéphanie, 25 ans, de ce nouveau gouvernement, elle attend « la fin de l’insécurité dans les provinces du Nord-kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri ». De son coté, Liliane, étudiante en Droit à l’Université Protestante du Congo, « du gouvernement Lukonde, nous attendons la modernisation de la Fonction publique, la relance de l’agriculture et la prise en charge des tous les agents de l’Etats ». Ces propos sont relativisés par Albert, vendeur ambulant qui résume ses attentes dans « la valorisation de la monnaie nationale et la baisse du taux du dollar américain ». Selon les derniers informations de la Banque centrale du Congo (BCC), actuellement un dollar américain se change à 2 000 francs congolais.
« Tout est perdu d’avance »
Après la publication du gouvernement, Sama Lukonde a déclaré que « l’amélioration des conditions de vie des Congolais » figure parmi les priorités de son équipe. En dépit de cette déclaration du Premier ministre, certains Congolais affichent un pessimisme outré. Pour Alimasi, 30 ans, « tout est perdu d’avance suite au nombre élevé des membres du gouvernement ». D’après ce jeune entrepreneur basé à Lubumbashi, dans le Sud-Est du pays, « ce nombre élevé est une charge de plus sur l’économie essoufflée par les détournements de deniers publics et la corruption en RDC ».
Il sied de noter qu’avant à la publication du nouveau gouvernement, des sources proches du régime en place parlaient de la réduction du nombre des ministres jusqu’à 45. De son coté, Jean-Claude, estime que le problème ne se pose pas au niveau du nombre mais plutôt au niveau du background des membres et au temps qui reste au régime en place. Ce jeune étudiant en Economie à l’Université de Bukavu s’appuie sur la Constitution du pays qui prévoit l’organisation des élections générales d’ici 2023. « Le temps est imparti pour espérer un miracle venant de la nouvelle équipe. Certains ministres ont participé à la gouvernance du pays pendant le régime de Joseph Kabila, alors que d’autres intègrent le gouvernement avec l’objectif de préparer les échéances électorales de 2023 », a-t-il dit.