La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) estime que « le processus électoral est mal engagé » en raison de la persistance de l’insécurité et des tensions politiques. C’est en substance la conclusion de sa 60ème Assemblée générale tenue à Lubumbashi, dans le Sud-Est du pays.
Les Évêques catholiques n’ont pas caché leurs inquiétudes à l’approche des élections générales prévues en décembre. Ils déplorent l’absence d’un cadre de concertation tripartite et le manque de consensus sur le processus en cours. « La problématique des centres d’inscription des électeurs qui n’ont pas été retrouvés sur le terrain, la question du matériel électoral détenu par des personnes non qualifiées, la situation de l’exhaustivité des données des centres d’inscription ayant connu des dysfonctionnements », déplorent-ils.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) dénonce aussi « un recul déplorable, caractérisé par la répression violente des manifestations de l’opposition, la restriction des mouvements des opposants ». Elle dénonce également « des tentatives de projets de loi discriminatoires, l’instrumentalisation de la justice et les arrestations arbitraires ». Elle exhorte la centrale électorale à plus de transparence dans les opérations de vote et de dépouillement par le respect des dispositions légales. Autrement, elle menace « de ne pas accompagner le processus électoral en cours ».
Un appel lancé au peuple
Dans son message, la CENCO appelle les Congolais à la vigilance et au vote utile. « Les élections nous donnent le pouvoir de renouveler la confiance aux animateurs des Institutions qui ont bien servi le pays, mais aussi de sanctionner tous ceux qui ont mal géré en servant leurs propres intérêts. Face aux nouveaux candidats, privilégions les critères objectifs de compétence et de probité morale », dit-elle.
Notons que le climat politique est tendu entre l’opposition et le pouvoir en RDC. Ces derniers jours, l’opinion a assisté à une répression des manifestations, des arrestations des proches des opposants, entre autres faits dénoncés par l’opposition. Notons par ailleurs que cette opposition est divisée à quelques mois du scrutin présidentiel au cours duquel le Président Félix Tshisekedi brique un autre mandat.