Au cours d’une conférence de presse organisée ce samedi 19 août 2017, le Ministre des Finances de la République Démocratique du Congo a laissé transparaître son optimisme quant à la capacité pour la RDC de recourir au mécanisme de « crédit rapide » prévu par le Fonds Monétaire International (FMI). Une bonne nouvelle, à terme, pour le peuple congolais !
Estimant que les rapports entre le Fonds monétaire international (FMI) et son gouvernement sont « très bons », le Ministre Henri Yav Mulang a notamment déclaré : « Les relations sont très bonnes avec les institutions financières internationales. Les contacts sont réguliers. Après la lettre de Madame Christine Lagarde, il y a une mission du FMI qui est venue en RDC, en mars dernier. Nous avons travaillé ensemble. Cette mission avait souligné le fait que notre pays était secoué par la baisse des cours des matières premières. Et que cette situation avait notamment comme conséquence la crise que nous vivons actuellement. La mission nous a également félicités pour les efforts entrepris ».
C’est cette analyse partagée sur le caractère conjoncturel des difficultés économiques rencontrés par la République Démocratique du Congo qui permet au Ministre d’être optimiste sur l’obtention d’un soutien temporaire des institutions monétaires internationales : « Nous sommes convenus que notre pays en tant que membre de la communauté financière mondiale pouvait accéder à des ressources dans le cadre de la facilité de crédit rapide. Les négociations sont en cours».
Lutter efficacement contre la dévaluation du Franc congolais
D’après le ministre, une nouvelle mission du Fonds monétaire international (FMI) devrait arriver à Kinshasa à l’automne. Le gouvernement congolais prend actuellement toute la mesure du mécontentement créé dans la population par la dévaluation rampante du Franc Congolais par rapport au dollar américain, qui entraîne une inflation sur tous les produits importés dans cette monnaie.
C’est la raison pour laquelle les discussions engagées par Henri Yav Mulang avec le FMI sont tout particulièrement décisives : elles pourraient permettre à l’Etat congolais de lutter plus efficacement contre la dépréciation de la monnaie nationale, donc de rassurer sa population sur la capacité de développement économique du pays et les retombées qu’elle pourrait en attendre en termes de pouvoir d’achat.