Les armes ont encore parlé ce dimanche, en République démocratique du Congo. C’est le résultat d’un échange de tirs à l’arme lourde entre les rebelles shebabs et l’armée régulière. Aucun bilan officiel, mais nos sources font état de plusieurs morts.
De violents combats ont de nouveau éclaté dans le nord-Kivu, plus précisément à Goma. L’armée régulière a voulu mettre fin à la décision des rebelles de semer la terreur dans cette partie du pays. Les Forces armées de la République démocratiques du Congo (FARDC) ont en effet tenté de prendre dans un étau les rebelles shebabs. S’en est suivi, selon nos sources, des échanges de tirs à l’arme lourde. L’on parle de plusieurs personnes tuées dans les rangs des rebelles. Pour le moment aucun bilan officiel.
Depuis plusieurs semaines, la région de l’est de la République démocratique du Congo est en proie aux attaques des rebelles islamistes somaliens shebabs et rebelles ougandais des Forces alliées démocratiques (ADF). Après avoir pris le contrôle de la ville de Komanga, dans le territoire de Béni, ils y ont été délogés par les forces armées congolaises vendredi soir. Cela faisait suite à de violents affrontements qui ont provoqué la fuite de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Ce dimanche, l’armée a, selon nos sources, pris dans un étau les rebelles. Ce qui a déclenché de violents affrontements. Le bilan serait très lourd apprend-on, car il est fait état de plusieurs morts. Et le nombre de déplacés dans cette localité aurait beaucoup augmenté dans la seule journée d’aujourd’hui. En effet, les populations, voulant fuir les hostilités, se sont déplacées vers l’Ouganda voisin. Déjà hier samedi, le chiffre de 30.000 déplacés était annoncé, aujourd’hui, il est fait état de plus de 65.000 migrants qui débarquent en Ouganda.
Déjà jeudi, les rebelles islamistes somaliens shebabs avaient enlevé neuf personnes dans le nord-Kivu. Les personnes enlevées étaient, selon nos sources : un responsable de la localité, sa femme et ses enfants, le commandant de la police locale ainsi qu’un animateur de la radio communautaire de Watalinga.
La sonnette d’alarme tirée par plusieurs associations de la société civile, pour dénoncer la présence des rebelles dans les principales localités du nord-Kivu, a eu un écho favorable de l’armée régulière qui a déclenché une véritable chasse à l’homme. On apprend que les FARDC ont déployé plus de 1700 hommes. Ce qui a été à la base des violents affrontements de ce dimanche.