RDC : deux nouvelles bombes du M23 font sept morts en pleine trêve


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Le M23 sème la terreur dans le Nord-Kivu
Des rebelles du M23

La trêve humanitaire de deux semaines voulue par les États-Unis dans l’est de la RDC a été de nouveau violée cette semaine. Lundi et mardi, le M23 a largué de nouvelles bombes sur le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu.

Les populations de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, n’ont pas pu profiter de la trêve humanitaire de deux semaines, annoncée il y a quelques jours par les États-Unis. Après les affrontements de la semaine dernière qui ont opposé le M23 à l’Alliance des nationalistes congolais pour la défense des droits humains (ANCDH), un groupe armé local à l’ouest du groupement de Bashali Mokoto, précisément dans les villages Nyange et Bibwe, c’est au tour des Wazalendo et des FARDC d’être aux prises avec le groupe armé soutenu par l’armée rwandaise à Bweremana, toujours en territoire de Masisi. Comme la semaine dernière, le M23 est encore pointé du doigt comme ayant attaqué le premier.

7 morts et des blessés

Alors que des affrontements opposaient les deux camps, un obus tiré lundi par le M23 avait explosé à Bweremana, faisant quatre morts. Ce mardi, une autre bombe du M23 a tué trois personnes. « Une autre bombe a été lancée aujourd’hui matin dans le même quartier de Nyamoma et elle est tombée sur la maison d’un notable du coin, l’Honorable Murairi. Le bilan provisoire fait état de la mort de trois personnes, dont un militaire FARDC, une femme et un enfant. Quatre autres personnes ont été blessées par des éclats et sont dans un état critique à l’hôpital de Bobandana à Minova », a confié à la presse Flory Musanganya, président de la société civile de Bweremana.

Vers une réponse militaire de la part de la RDC ?

Pendant que sur le terrain, la situation est dramatique pour la population obligée de fuir les affrontements, les autorités congolaises promettent au Rwanda une réponse militaire. C’est ce qu’a affirmé, ce mardi, sur les antennes de France24, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. « Notre armée monte en puissance et il y a des forces notamment celles de la SADC qui sont en train de finaliser leur déploiement. Le moment venu, il y aura une réponse militaire dans l’hypothèse où le Rwanda ne voudra pas entendre la voix de la raison », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « il y a des choses qui se préparent et qui feront l’objet de communications le moment venu ».

Il reste à savoir si la RDC ira réellement à l’affrontement direct avec le Rwanda lorsqu’on sait qu’une escalade de la violence pourrait embraser toute la sous-région. L’option d’une rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame annoncée par le Président angolais est toujours de mise.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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