La répression d’une manifestation contre l’ouverture des débats sur la révision de la loi électorale à l’Assemblée nationale de la RDC a fait deux blessés par balles. Les travaux étaient décriés par l’opposition de même que l’Eglise.
Une manifestation qui s’est déroulée devant le Palais du peuple, siège du Parlement, a fait deux blessés par balles, selon des propos rapportés par des témoins à l’AFP. L’ouverture des débats, boycottés par l’opposition, sur la révision de la loi électorale à l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo était à la base de ces confrontations entre manifestants et forces de l’ordre.
Opposition comme clergé, catholique et protestant, campent sur leur position insistant sur une procédure qu’ils jugent inéluctable : d’abord dégager un consensus sur les grandes options de la loi électorale avant de penser à son examen par les députés de l’Assemblée nationale. Position partagée par la formation politique de l’ancien chef de l’Etat de la RDC Joseph Kabila.
En effet, pour les députés du groupe parlementaire Front commun pour le Congo (FCC), pas question de participer aux discussions, « tant qu’un consensus n’aura pas été préalablement trouvé entre les différentes parties prenantes concernées par le processus électoral ». La plateforme d’opposition Lamuka estime que « la loi électorale doit être le reflet d’un consensus de l’ensemble des parties prenantes aux élections et non la seule volonté de Félix Tshisekedi et son camp ».
Une dissonance qui a abouti aux échauffourées de ce vendredi 22 avril, devant le Parlement ayant entraîné deux blessés par balles « tirées par des policiers, alors qu’ils se trouvaient dans nos bureaux près du Palais du peuple », a précisé Devos Kitoko, secrétaire général d’Ecidé, parti de l’opposant Martin Fayulu. Les deux blessés sont hospitalisés, alors que plusieurs autres militants avaient été arrêtés par la police, a-t-il poursuivi.
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