La société civile de Beni et le mouvement citoyen (Lucha) réclament la levée de « l’état de siège » dans la province du Nord-Kivu et de l’Ituri, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. C’est à travers « la journée ville morte », lancée, depuis ce lundi que ces structures citoyennes haussent leurs voix suite à la montée de la criminalité urbaine dans la ville de Beni depuis l’instauration de l’état de siège par le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi.
Deuxième jour, ce mardi, de la journée ville morte à Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo. A la base, la société civile de cette ville et le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) dénoncent la montée de la criminalité urbaine depuis l’instauration de l’état de siège, en mai. Pour ce mardi, nos sources sur place parlent de la reprise « très timide » des activités mais fait remarquer que « l’appel à la ville reste tout de même respecté par les habitants de la ville de Beni ».
D’après le rapport de surveillance de la société civile de Beni, 596 civils ont été tués entre le 3 mai et le 5 septembre, soit une moyenne de cinq personnes tuées par jour. Cité par RFI, Tembo Muliwavyo, vice-président de cette structure note que, « plus de 300 ménages ont été cambriolés par des hommes armés, pour la plupart en uniforme depuis le mois de mai ». Pour le mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA), « observer une ville sans activités est un acte de résistance et une interpellation pour les autorités qui se satisfont des moindres résultats sur terrain ».
Pour rappel, c’est au mois de mai dernier que l’état de siège a été instauré dans la province du Nord-kivu et Ituri dans l’Est de la RDC, avec comme objectif de lutter contre l’activisme des groupes rebelles dans cette partie du pays.
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