RDC : des victimes des viols collectifs de Luvungi racontent leur calvaire


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Début août, près de 180 personnes ont été violées à Luvungi, au Nord Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Le gouvernement et la mission des Nations Unies ont ouvert une enquête. Témoignages de deux victimes : Espé, 20 ans, et Mizuta, 19 ans.

Le gouvernement de Kinsahsa et la mission des Nations-Unies ont ouvert chacun une enquête sur les viols collectifs survenus au début du mois dans la localité de Luvungi, au Nord Kivu. Près de 180 personnes ont été violées pendant quatre jours alors que la localité était sous occupation des insurgés FDLR et des miliciens maï-maï alliés. Les rebelles hutus FDLR ont nié toute implication dans cette affaire.

Fatouma Kalala a pu recueillir le témoignage de quelques victimes qu’elle a jointes à Luvungi.

Témoignage d’Espé :

« Mon nom est Espé, je suis de Luvungi. Je n’ai pas de bonnes nouvelles. Ces événements qui se sont passés… Jusqu’à présent, d’autres cas s’ajoutent encore. Nous allions au champ lorsque nous avions rencontré nos assaillants dans la forêt. Ils nous ont violées ; certains avaient des armes et d’autres, pas, mais tous nous ont violées.

Moi, j’étais dans le champ quant tout cela est arrivé. Ils m’ont demandé d’où j’étais, et je leur ai répondu que j’étais de Luvungi et que j’étais à la recherche du manioc. C’est en ce moment qu’ils m’ont pris à trois. Ils m’ont attaché avec une corde, puis m’ont violée, explique Espé, 20 ans.

Actuellement, il y a une association, ADPA, qui nous prend en charge, nous procure des vivres, des vêtements et aussi des médicaments. Je suis âgée de 20 ans et je me sens vraiment très mal. »

Témoignage de Mizuta :

« Mon nom est Kizuta ; tout ceci s’est passé au septième mois de cette année. C’était en pleine journée. Nous avions remarqué la présence des rebelles alors au retour de nos activités quotidiennes. Il y a certains que nous avions facilement reconnus comme étant des rebelles, mais nous avons peur de dire qui ils sont.

Lors de cette rencontre, ils nous ont arrêtées ; nous avons discuté avec eux… toute une histoire. Certains parlaient kirundi et nous ne comprenions pas ce qu’ils disaient. Nous étions très nombreuses dans le village de Mirunga.

Je suis âgée de 19 ans et je suis encore élève.»

Source : VOA

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