Selon nos informations, la tuerie de ce dimanche à Saké, à 30 minutes de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, aurait été perpétrée par un groupe de militaires insurgés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). La population locale confirme cette version de l’attaque, qui a fait quatre morts. Mais les responsables des FARDC et un député affirment que les soldats, ivres, de l’armée congolaise auraient confondu leurs camarades aux mutins du Mouvement du 23 mars (M23).
Au moins deux versions s’opposent. La tuerie de ce dimanche à Saké, à 30 minutes de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, qui a fait quatre morts, aurait été perpétrée par un groupe de militaires insurgés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). C’est en tout cas ce qu’affirme à Afrik.com un journaliste congolais travaillant au Nord-Kivu. Une version démentie par les autorités congolaises, responsables de l’armée congolaise et un député, qui, tous deux, accusent les soldats impliqués dans cette attaque d’avoir bu un peu trop et d’avoir confondu leurs camarades aux mutins du Mouvement du 23 mars (M23). La population locale, elle, confirme la version du journaliste.
Le journaliste du Nord-Kivu, qui s’est confié à Afrik.com, est formel : « Un groupe de militaires, des FARDC, a fait défection. Il y a deux semaines, ces soldats ont attaqué un camp des forces royalistes ». Avant d’accuser ce groupe d’insurgés d’avoir tiré sur les militaires de l’armée congolaise : « La population affirme, aussi, qu’il s’agit d’un groupe de militaires rebelles et non les M23 ».
Selon ce journaliste, la tuerie de dimanche a provoqué la panique dans la population. Hormis les quatre morts, elle a fait plusieurs blessés, détruit des maisons qui ont ensuite été pillées.
La version des autorités congolaises
Les autorités congolaises, responsables des FARDC, et un député parlent d’erreur d’interprétation. Selon elles, les militaires des FARDC, ivres, ont confondu leurs camarades aux mutins du 23, qui combattent l’armée congolaise depuis le mois de mai. Ils ont ainsi ouvert le feu, et leurs collègues ont donc riposté croyant à une attaque de leur adversaire.
Au sujet de la possible ivresse des soldats de l’armée congolaise, le journaliste qu’Afrik.com a interviewé, nous éclaire davantage : « Une autre source précise que ces militaires, qui n’étaient pas payés depuis longtemps, avaient reçu leur salaire et ont été faire la fête ». C’est pourquoi ils auraient été éméchés.
Pour faire la lumière de cette affaire, un procès militaire est prévu, même si la date du jugement n’a pas encore été actée.