Des pluies torrentielles tombées samedi matin ont causé des inondations dans plusieurs quartiers de la capitale de la République Démocratique du Congo. Les intempéries ont entraîné des débordements de rivières, selon des journalistes de l’AFP.
Cette première grande pluie du début de la saison pluvieuse a touché Kinshasa, une mégapole d’environ 17 millions d’habitants. Comme en témoignent les images et les récits publiés sur les réseaux sociaux. Au moins deux vidéos montrent des bus jaunes, surnommés « esprits de mort », emportés par les flots au milieu des rues. Dans le centre de la capitale de la RDC, des petites rivières, canaux et égouts ont débordé et ont inondé les voies, notamment dans le quartier industriel de Limete.
Au niveau de la « Première Rue », des habitants courageux qui ont tenté de sortir à pied se sont retrouvés avec l’eau jusqu’à la poitrine, selon des témoins. Selon des témoignages, ce n’est pas la première fois que de telles inondations frappent la capitale. Ce, « en raison du manque de curage de la rivière Kalamu ». Pour traverser les eaux boueuses, certains habitants des quartiers Forgeron et Funa ont fait appel à de jeunes hommes pour être portés sur leurs dos ou transportés dans une brouette, moyennant une petite rétribution.
Victimes causées par les inondations
Les inondations ne sont pas un phénomène isolé à Kinshasa. Dans d’autres pays en Afrique, des situations similaires se produisent régulièrement. Par exemple, au Nigeria, des pluies torrentielles en 2022 ont causé des inondations qui ont touché des millions de personnes. Les eaux ont détruit des infrastructures et entraînant des pertes de vie. En Afrique du Sud, des inondations récentes à Durban ont également provoqué des dégâts considérables et de nombreux sinistrés.
Alors que le ciel restait couvert, des habitants interrogés par l’AFP dans les zones touchées expriment leur inquiétude face à « la suite des pluies », en raison de l’absence de curage des caniveaux et rivières de la ville. À Kinshasa, les pluies et les inondations font régulièrement des victimes. En novembre 2019, environ quarante personnes avaient perdu la vie dans la capitale à cause de pluies diluviennes ayant entraîné inondations et glissements de terrain. À la mi-journée samedi, aucune perte en vie humaine n’avait été signalée.