RDC : des milliers de personnes fuient les combats entre milices dans l’est


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Des combats entre les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les maï-maï Sheka dans l’est de la République de la démocratique du Congo (RDC) ont provoqué la fuite de milliers de personnes.

De nouveaux combats ont éclaté entre les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les maï-maï Sheka dans l’est de la République de la démocratique du Congo (RDC). Plusieurs milliers de personnes auraient fui des exactions dans le territoire de Lubero, près du lac Édouard, à environ 120 km au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.

Bokele Joy, administrateur du territoire de Lubero, a affirmé avoir constaté des « mouvements de population en provenance de Miriki et de ses environs ». Même son de cloche pour Eze Kanenu, représentant de la société civile de Luofu, qui a également confirmé d’importants mouvements de populations fuyant les exactions des FDLR dans les environs de Miriki.
D’après lui, « les habitants de cette région sont victimes de tortures, de viols et d’enlèvements commis par les FDLR, qui les accusent d’être de connivence avec les maï-maï Sheka ».

Près de 1550 déplacés

Les déplacés fuyant les exactions seraient au nombre de 1550. Ils ont été recueillis dans des centres d’hébergement ou chez des familles d’accueil à Luofu, Kayna et Kanyabayunga, trois localités importantes situées entre Goma et Lubero. Les FDLR se sont réfugiés dans l’est de la République démocratique (RDC) après le génocide rwandais de 1994. Ils sont accusés par Kigali de compter encore des génocidaires dans leurs rangs et de vouloir déstabiliser le régime de Paul Kagamé.

Après la défaite des rebelles du M23 face à l’armée congolaise, la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) avaient annoncé son intention de mettre hors d’état de nuire les FDLR en priorité par rapport aux dizaines d’autres milices actives dans l’Est du pays. Pourtant, les FDLR ont annoncé durant le week-end avoir « déposé les armes volontairement ». Ils n’ont toutefois visiblement pas l’intention de se rendre.

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