À Kinshasa, dans la commune de Barumbu, les élèves des Écoles primaires Mboliasa et Saint Esprit ont manifesté leur ras-le-bol suite au débrayage opéré par les enseignants.
Leur apprentissage suspendu depuis presque deux semaines, et pour cause, les enseignants ont exigé un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, l’amélioration des conditions de travail, en particulier la hausse des salaires ainsi que le paiement intégral des primes garanties par le gouvernement, conformément aux accords de Bibwa d’août dernier.
Cette situation qui engendre une cessation des activités pédagogiques aux dépens des élèves a conduit certains parents à vouloir rencontrer le bourgmestre de Barumbu.
« Les élève n’étiraient pas. Ils sont toujours dehors. Nous venons de la maison communale, malheureusement, le bourgmestre n’est pas encore dans son bureau » affirme une mère à la source. Ils interpellent également le Président Félix Tshisekedi sur cette affaire aux impacts néfastes sur la scolarité. « Le président de la République a décrété la gratuité. Dans chacune de ses prises de parole, il revient sur cette politique qu’il classe parmi ses réalisations phares. Il en est fier. Il doit prendre ses responsabilités », lancent-ils.
Les enseignants dans un dilemme
Interrogés, certains enseignants affirment vouloir une nette amélioration de leur salaire, tandis que d’autres invoquent des pressions exercées sur eux par certains mouvements syndicaux.
« Nous n’avons pas reçu de prime lors delà dernière paie dont a parlé le gouvernement, comme annoncé par le gouvernement à Bibwa. Pour ce qui est de la prime de gratuité, nous avons reçu 60 000 FC au lieu de 80 000 FC », révèle à la source un enseignant sous couvert d’anonymat.
« Nous avons subi la pression de certains mouvements syndicaux. Ils sont venus nous voir pour nous faire comprendre que nous n’avons pas le droit de laisser les élèves étudier paisiblement. Il y a eu des attaques, et même des appels téléphoniques menaçants », dévoile un autre enseignant. Au centre de cette polémique, la décision du gouvernement de rendre l’enseignement primaire gratuit en RDC.