RDC : depuis Bukavu, le collectif Amka Congo exige l’acquittement et l’évacuation sanitaire de Vital Kamerhe


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
Drapeau de la République Démocratique du Congo

La ville de Bukavu au Sud-Kivu a enregistré, ce vendredi, une marche du collectif Amka Congo qui exige l’acquittement et l’évacuation sanitaire de Vital Kamerhe dont l’état de santé ne cesse de se dégrader, depuis plusieurs jours.

A Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, fief de Vital Kamerhe, le collectif Amka Congo constitué de plusieurs mouvements, a battu le macadam, ce vendredi, pour réclamer la libération et l’évacuation sanitaire rapide du directeur de Cabinet du chef de l’Etat. Partie du rond-point de la place Major Vangu, la marche a échoué au gouvernorat de la province où un mémorandum adressé au Président Félix Tshisekedi a été lu.

Pour les marcheurs, le fait que l’UDPS et le FCC s’accusent mutuellement d’être à la base de l’affaire Kamerhe, est la preuve même de l’innocence du principal allié de Félix Tshisekedi. « Ce ballet médiatique a jeté le discrédit sur notre justice, car elle apparaît comme si elle est instrumentalisée par des personnes de mauvaise foi pour condamner un innocent », ont-ils déclaré.
Aux côtés des manifestants, il y avait plusieurs notables de la province membres de formations politiques comme le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila et le Parti lumumbiste unifié (PALU) de Lugi Gizenga.

Un soutien de plus en plus affirmé du PPRD

Ce faisant, le parti de Joseph Kabila manifeste davantage son soutien public à Vital Kamerhe qui se trouve dans une situation délicate. La veille, de la manifestation de ce jour, c’était la ligue des jeunes du PPRD qui avait témoigné de son soutien au président de l’UNC. « Nous osons croire avec foi que, notre Seigneur va apporter son soutien à notre ancien secrétaire général, Vital Kamerhe, qui passe des moments durs présentement suite à la dégradation grandissante de son état de santé », avait déclaré le président de la ligue, Serge Kadima.

Le FCC, la coalition de Joseph Kabila, a poussé un peu plus loin les actes de compassion à l’égard de Vital Kamerhe, puisque, non seulement son coordonnateur, Néhémie Mwilanya, lui a personnellement rendu visite en prison, mais l’ex-Première dame du pays, Olive Lembe Kavila, est allée apporter son soutien à l’épouse du président de l’UNC. « Tout ceci pour dire que nous ne nous reprochons de rien », a lâché Serge Kadima pour balayer les propos tenus il y a quelques jours par Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, qui voulait tenir le FCC pour responsable des malheurs de Vital Kamerhe.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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