Progressivement mais sûrement, la RDC s’achemine vers les élections. Un nouveau pas a été fait franchi en ce sens par la CENI, puis par le gouvernement (lire nos articles précédents). Au tour cette fois-ci du Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre, le CNSA, d’entrer dans la danse.
Le CNSA a annoncé, lundi 21 novembre, avoir mis en place, lors d’une réunion plénière, une mission portant sur la décrispation politique et l’évaluation du processus électoral.
Preuve de son importance, cette mission sera directement pilotée par Joseph Olengankoy (notre photo) , le président du CNSA, et aura vocation à connaître des cas les plus sensibles d’exilés et prisonniers dits « politiques » en RDC. Sont ainsi concernés Moise Katumbi, l’ex-gouverneur du Katanga, le député Franck Diongo, Eugène Diomi Ndongala, ainsi que Jean-Claude Muyambo.
Dans sa déclaration finale rendue publique après cette réunion plénière et diffusée sur les réseaux sociaux, le CNSA a également fait état d’une séance de travail avec le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Alexis Thambwe Mwamba, à l’occasion de laquelle ont été enregistrées des avancées concernant la problématique des prisonniers ou accusés dits « politiques ».
Le cas de Gabriel Kyungu, qui vit de fait en résidence surveillée depuis plusieurs mois à Lubumbashi, a aussi été évoqué. Le CNSA assure avoir chargé son président de s’enquérir de la situation de l’ancien président de l’Assemblée provinciale de l’ex-Katanga « dans les plus brefs délais ».
Après les récents efforts faits par la CENI et le gouvernement pour accélérer la mise en œuvre effective du processus électoral, la volonté du CNSA, organe issu des Accords de la Saint-Sylvestre, de contribuer à la décrispation politique (qui figure dans les dispositions de l’Accord du 31 décembre 2016) est un signe positif en vue de la normalisation de la situation au Congo-Kinshasa.