D’intenses affrontements sont signalés à Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo, à 20 km à l’Est de la ville de Goma, au Nord-Kivu. Déclenchés depuis hier mardi, les combats qui opposent les rebelles du M23 et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) se sont intensifiés ce mercredi 25 mai 2022.
Selon des sources sur place, les rebelles du M23 ont attaqué simultanément les positions des FARDC dans ces deux territoires du Nord-Kivu, province sous état de siège. Dans la soirée, des sources sécuritaires ont indiqué que les assaillants ont tenté de reconquérir les collines de Tchanzu et Runyoni, en territoire de Rutshuru. Une situation qui a semé la panique dans cette partie du pays.
Les FARDC ne baissent pas les bras
Dans un communiqué de presse, l’armée congolaise a déclaré que «plus de 20 obus et bombes tirés de l’Est vers l’Ouest de l’axe routier Goma-Rutshuru ont explosé mardi et mercredi sur le territoire congolais». Elle a affirmé par ailleurs sa détermination «à ne laisser aucun centimètre du territoire national à qui que ce soit». Lundi, le Rwanda a accusé l’armée congolaise d’avoir bombardé une partie de son territoire. Dans la foulée, Kinshasa a saisi le mécanisme conjoint de vérification élargi de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL) pour mener les investigations sur l’origine de ces incidents.
Aggravation de la crise humanitaire
Au courant de la journée, le bourgmestre de Kibumba a alerté sur la menace qui pèse sur ce village situé à 20 Kilomètres de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. La société civile de Goma a, pour sa part, haussé le ton face à ces attaques visant à déstabiliser davantage cette province plongée dans une crise humanitaire, en raison de l’activisme des groupes armés. Selon le Bureau de Coordination Humanitaire des Nations-Unies (OCHA), plus de 10 000 personnes sont se déplacées suite aux affrontements qui ont débuté, mardi matin, dans le groupement Kibumba.