Un accident d’avion survenu mercredi en fin de matinée à Bandundu, dans l’ouest de la République démocratique du Congo, a causé la mort d’au moins 19 personnes. Aux commandes de l’appareil, le patron belge de la compagnie aérienne congolaise FilAir. Deux passagers auraient survécu au crash. L’accident aurait été causé par une « panne sèche », élément avancé sous réserve d’une inspection technique.
Au moins 19 passagers ont trouvé la mort mercredi entre 12h30 et 13h00 (11h30-12h00 GMT) dans le crash d’un avion à Bandundu, dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC). L’aéronef, appartenant à une compagnie privée, s’est écrasé à 2 km de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Bandundu. Il était en provenance de la capitale Kinshasa. Selon le vice-gouverneur de la province de Bandundu, Vicky Mboso Muteba, deux passagers auraient survécu. Difficile pour l’heure de dresser un bilan précis de la catastrophe. Le nombre de victimes varie selon les journaux locaux : 21 morts pour le quotidien Le Phare, 20 pour L’Avenir et pour les autorités locales.
Selon des techniciens de la Régie des voies aériennes (RAV), rapporte le journal Le Phare, le pilote aurait prévenu les services au sol qu’il était en panne sèche. Sous le regard médusé de la population, le Let-410 de la compagnie privée congolaise Filair s’est écrasé sur une maison en terre à la périphérie de Bandundu, dans le quartier de l’Office des Routes. Toujours selon le quotidien, le crash a coûté la vie à deux personnes au sol, une femme et son bébé. En s’écrasant, l’appareil de fabrication tchèque n’a pas pris feu selon les témoins, confirmant à première vue la thèse de la panne sèche, sous réserve d’une inspection technique.
Inscrite sur la liste noire de la communauté européenne, cette compagnie aérienne privée était détenue par un homme d’affaires belge, Daniel Philemotte, âgé de 62 ans. Ce dernier, pilote aguerri, était aux commandes de l’appareil. Il a péri dans l’accident, tout comme son co-pilote et l’hôtesse de l’air. Il effectuait une mission d’inspection de la rentabilité de cette desserte.
La RDC est un pays fréquemment touché par les accidents aériens. Ce mode de transport est courant compte tenu du mauvais état des routes qui traversent le pays. Selon le journal Le Potentiel, les règles de sécurité dans les compagnies sont « laxistes » et seraient à l’origine de telles catastrophes.