RDC, Corneille Nangaa : débattre encore sur la date des élections est « contre-productif »


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« Le débat sur la date des élections est « dépassé » et « contre-productif », a estimé Corneille Nangaa, Président de la CENI, le lundi 20 novembre 2017, alors que la CENCO présentait un rapport sur l’état d’avancement du processus d’enrôlement en RDC en vue des élections à venir. A date, plus de 44 millions d’électeurs.

« C’est presqu’un satisfecit délivré par la CENCO aux autorités congolaises, quand on connait les relations tendues entre les évêques et le pouvoir en place », souligne ce spécialiste des questions électorales. En effet, « le tableau dressé par la CENCO n’est pas alarmant. Globalement, les agents de la CENI chargés de l’enrôlement ont été bien formés, le matériel correctement déployé et les observateurs bien accueillis », relève la radio RFI.  

La CENCO met toutefois quelques bémols à son appréciation générale. La Conférence épiscopale nationale du Congo s’inquiète notamment du respect des délais quant aux opérations d’enrôlement, en raison notamment de l’insécurité persistante au Kasaï ; ainsi que sur la présence dans le fichier d’éventuels doublons.

Des inquiétudes somme toute mineures mais auxquelles a souhaité répondre, sur un ton rassurant, Corneille Nangaa. Le président de la CENI a déclaré que tout était prévu pour nettoyer le fichier dans un second temps. D’une manière générale, il a prévenu que trop insister sur les faiblesses du fichier électoral était « contre-productif […] car du consensus autour ce fichier dépend la crédibilité de l’élection et aussi le respect du calendrier  ».

« Les discussions, les débats, autour de pourquoi décembre 2018, pourquoi le 23, c’est un débat qui est dépassé, qui est derrière nous. Ceux qui pensent qu’il encore l’heure de pinailler sur la date, je leur réponds qu’il est trop tard  », a prévenu le président de la CENI, avant de poursuivre : « la date arrêtée est le fruit d’une décision de la CENI, seul organe compétent. Elle a été prise conformément à la Constitution et au cadre légal national. Ce débat est, je le répète, derrière nous. Et il est même contre-productif. Si nous nous lançons dans un tel débat, nous arriverons au 23 décembre 2018 sans élection. Mais si chacun de nous agit, fait ce qu’il a à faire, alors nous aurons des élections comme prévu. C’est ce que les Congolais attendent. »

Le président de la CENI a également indiqué avoir encore besoin de 66 millions de dollars « avant la fin du mois de novembre  » pour finaliser le fichier électoral et rester ainsi dans les clous du calendrier. Cependant, les autorités congolaises semblent bien déterminées à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour y parvenir. Hier, une autre avancée majeure a été enregistrée sur le front des élections avec le dépôt par le Gouvernement du projet de loi de révision électorale.

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