Ce lundi 8 janvier, la Cour constitutionnelle de la RDC va se pencher sur deux recours déposés suite à la proclamation des résultats provisoires de la Présidentielle. La réélection de Félix Tshisekedi est contestée en justice.
Les résultats de l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo, donnent le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, vainqueur. Une victoire dès le premier tour qui passe mal. Si la majeure partie de l’opposition conteste cette victoire, les ténors de la scène politique congolaise n’ont pas fait recours. Tout au plus, ils crient au scandale et prévoient des manifestations pacifiques.
Félix Tshisekedi réélu avec 73% des suffrages
En clair, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et autre Dénis Mukwege ne sont pas allés au bout de leur raisonnement. Néanmoins, la Cour constitutionnelle de la RDC a reçu deux recours : l’un provient d’un citoyen congolais et l’autre d’un candidat malheureux, en la personne de Théodore Ngoy. Ils contestent les résultats provisoires proclamés le 31 décembre par la Céni (Commission électorale nationale indépendante).
Selon la Céni, le Président sortant, Félix Tshisekedi, remporte la victoire avec plus de 73% des suffrages de la Présidentielle du 20 décembre. Théodore Ngoy, arrivé dernier de cette présidentielle avec 0,02% des voix, dépose une requête visant à obtenir l’annulation du scrutin. D’ores et déjà, il brandit des irrégularités. Il estime que sa requête est « un débat devant l’histoire ». Il s’agit, selon lui, de « mettre la Commission électorale devant sa responsabilité ».
82 députés retirés des Législatives
C’est ce lundi que la Cour constitutionnelle de la RDC va se pencher sur son recours. Cet exercice intervient après la publication, vendredi soir, de la liste de 82 candidats députés qui ont été retirés de la course aux Législatives. La Céni en a ainsi décidé pour raison de fraudes. Ce, après le rapport de la Commission d’enquête mise en place par la Commission électorale. Visiblement, tous les camps sont concernés. De la mouvance présidentielle à l’opposition.
Difficile dans ces conditions de ne pas entrevoir le flou dans l’organisation de l’élection présidentielle. D’autant que ce sont les mêmes machines électorales incriminées qui ont servi à la Présidentielle comme aux Législatives. Si dysfonctionnement il y a lors des Législatives, il en sera forcément de même lors de la Présidentielle. Qu’en sera-t-il ? Wait and see !