Une marche à l’initiative de l’Alliance des forces pour le bien-être des Congolais (ABFC), un parti proche de l’ancien Président Joseph Kabila, a été dispersée par la police de la République Démocratique du Congo. L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumba, a affiché sa colère.
Des manifestants, qui réclamaient la libération de l’ancien président de la commission électorale, ont été dispersés par les forces de sécurité de la République Démocratique du Congo. Condamné l’an dernier à trois ans de prison ferme, l’opposant est poursuivi pour atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.
Selon le député Felix Kabanga, parmi les meneurs des protestataires, « le Pasteur Mulunda est victime d’une injustice ». Des témoins ont indiqué que la police a dispersé la marche pacifique à coups de gaz lacrymogène et de balles réelles. Le député Matthieu Kasunka a, pour sa part, déploré « beaucoup de blessés moi-même y compris. Il y a aussi des arrestations ».
De son côté, l’ancien gouverneur du Katanga, Moise Katumbi, « condamne fermement l’usage disproportionné de la force et le recours à la violence pour réprimer la manifestation pacifique organisée en faveur de la libération du Pasteur Ngoy Mulunda. Les tirs à balles réelles et l’usage intempestif des gaz lacrymogènes sont injustifiables ».
« S’ils ne veulent pas que le Katanga se coupe, ils doivent respecter nos dirigeants, et plus particulièrement notre leader, le président honoraire et sénateur à vie, Joseph Kabila ». Ce sont là les propos tenus le 16 janvier 2021, qui ont mené à l’arrestation de Ngoy Mulunda. Poursuvi pour « incitation à la haine tribale, propagation de faux bruits et atteinte à la sûreté intérieure de l’État ». Il purge une peine de trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 250 dollars.
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