En République Démocratique du Congo, c’est la grogne après l’annulation de la condamnation de l’opposant Moïse Katumbi. Les détails.
En exil depuis 2016, l’opposant rd-congolais Moïse Katumbi, poursuivi dans une affaire de spoliation immobilière dont il niait tout fondement, vient d’être « libéré » par la justice de son pays qui a prononcé l’annulation pure et simple de sa condamnation. Cet ancien allié de l’ex-Président Joseph Kabila, devenu farouche opposant de l’ancien chef d’Etat, avait quitté la RDC en mai 2016 pour l’Afrique du Sud.
Suite à des ennuis de santé, Moïse Katumbi, condamné en 2016, avait quitté l’Afrique du Sud pour se rendre en Belgique. Ecarté de la Présidentielle de décembre 2018 du fait de sa condamnation, l’ancien Gouverneur du Katanga avait finalement soutenu la candidature de l’opposant Martin Fayulu.
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Très en colère contre l’ancien régime, ses partisans, partagés entre colère et joie, dénoncent « une cabale politique montée de toutes pièces par Joseph Kabila qui craignait pour son fauteuil de Président. De l’avis d’Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi, qui s’est confié à BBC Afrique, « cette condamnation obéissait à des motivations politiques. Son annulation marque peut-être le retour de l’indépendance de la justice en République démocratique du Congo. Pour Moïse Katumbi, c’est une page triste qui se tourne ».
Pour rappel, la justice rd-congolaise avait condamné Moïse Katumbi à trois ans de prison et à des dommages et intérêts d’un montant d’un million de dollars.
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