RDC : candidat à la Présidentielle, Augustin Matata Ponyo se dit victime de son refus d’adhérer à l’Union sacrée de la nation


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Augustin Matata Ponyo, candidat Présidentielle en RDC
Augustin Matata Ponyo, candidat à la Présidentielle en RDC

2023 n’est plus loin. Et en RDC, les potentiels candidats qui lorgnent le fauteuil présidentiel fourbissent leurs armes. L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo ne cache plus ses intentions. Depuis ce mardi, il est un candidat déclaré, un rival de Félix Tshisekedi qui, selon ses propos, aurait fait des pieds et des mains pour le dissuader de se porter candidat.

Augustion Matata Ponyo est officiellement candidat à l’élection présidentielle de 2023 en RDC. Le président du tout nouveau parti, Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), a été investi par sa formation politique, hier mardi 3 mai 2022. L’ancien Premier ministre de Joseph Kabila a promis, à l’occasion de cette investiture, de ramener la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC, s’il est élu. Un problème resté insoluble depuis l’accession à la magistrature suprême de Félix Tshisekedi, malgré les nombreuses déclarations et promesses de ce dernier pendant la campagne et même après son élection.

Profitant de l’opportunité à lui offerte, Augustin Matata Ponyo a lancé quelques piques en direction du pouvoir de Kinshasa qu’il accuse de tentative d’intimidations à son égard. «Il m’a été demandé d’intégrer l’Union sacrée, j’ai refusé. Il m’a été demandé de dire que je ne serai pas candidat Président en 2023, j’ai refusé. Hier, j’ai accepté le choix de mon parti, LGD, d’être candidat aux Présidentielles de 2023. Je serai donc candidat Président en 2023 », lâche-t-il.

Le leader du LGD estime que ses démêlés avec la justice –dossiers du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, affaire des victimes de la zaïrianisation– ne sont que des manœuvres ourdies par le pouvoir pour lui nuire politiquement. «Cela fait plus d’une année que l’on cherche à tout prix à me jeter en prison, tout simplement parce que j’ai refusé d’obéir à certaines instructions (…) Toutes les tracasseries judiciaires dont je suis l’objet pendant près d’une année ne sont pas fondées. Ce sont des poursuites plutôt politiques engagées pour me contraindre d’entrer dans l’Union sacrée et limiter mes droits électoraux», soutient l’ancien Premier ministre.

«Je sais que mes ennemis politiques, en colère, sont à l’affût pour monter d’autres faux dossiers contre moi. Mais je crois en la force de la justice et en la puissance de la vérité. Je vous invite à rejoindre massivement le parti LGD pour la conquête du pouvoir et le développement tant rêvé de la RDC !», ajoute-t-il, visiblement sûr de lui.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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