Accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité lors du conflit d’Ituri, district de la Province occidentale au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), entre 2002-2003, Bosco Ntaganda a comparu ce mardi devant la Cour Pénale Internationale (CPI). Il clame son innocence.
« J’ai été informé de ces crimes, mais je déclare non coupable ». Bosco Ntaganda, ex-chef rebelle du Mouvement du 23 mars (M23), déclare sans détour son innocence au juge de la Cour Pénale internationale (CPI).
Après une cavale de six ans, le chef de guerre congolais comparaît devant la CPI et accepte de répondre des crimes qui lui sont imputés. Bosco Ntaganda, le général rebelle du M23, surnommé « Terminator » par ses victimes, avait créé la surprise en se rendant de plein gré le 18 mars à l’ambassade des Etats-Unis au Rwanda.
Il nie toute accusation
L’audience a été très attendue du côté du Rwanda et de la République Démocratique du Congo, où le groupe rebelle a sévi ces dernières années. Mais, le chef rebelle ne veut rien céder.
Il rejette même le surnom « Terminator » qui lui a été attribué, en raison de son caractère sans pitié. « Je m’appelle Bosco Ntaganda. Je ne porte pas les deux noms (Bosco Ntaganda et Terminator) », déclare le suspect avant de poursuivre : « Comme vous le savez, j’étais militaire au Congo. Je suis né au Rwanda. Mais j’ai grandi au Congo. Je suis congolais ».
Crâne rasé, moustache fine, Bosco Ntaganda était vêtu de costume noir lors de cette audience. L’audience s’est ouverte vers 11 heures et doit servir à assurer qu’il a été informé des crimes qui lui sont imputés et de ses droits que lui reconnaît le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI.
Mais aucune information de taille n’a filtré. Bosco Ntaganda a nié en bloc les accusations retenues contre lui.