L’ancien chef de guerre Bosco Ntaganda comparait ce lundi devant la Cour pénale internationale qui doit déterminer s’il doit être jugé notamment pour des viols, meurtres et pillages commis dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Il avait déserté la scène médiatique. Le voilà de retour. L’ex-chef de guerre Bosco Ntaganda comparait ce lundi devant la Cour pénale internationale (CPI). Cette dernière doit déterminer s’il doit être jugé notamment pour des viols, meurtres et pillages commis dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Bosco Ntaganda doit répondre de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Ituri, dans l’est de la RDC, par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dont il était alors chef d’état-major. Fin mars, lors de sa comparution initiale devant la CPI, il avait clamé son innocence. L’audience de confirmation des charges doit avoir lieu de lundi à jeudi. Le procureur devra y convaincre les juges que les éléments de preuve qu’il a récoltés sont assez solides pour justifier un procès. Les juges rendront leur décision dans les 60 jours.
Surnommé « Terminator » pour sa férocité, Bosco Ntaganda s’était livré à la CPI en avril 2013. Une première? car aucun autre accusé ne l’avait fait auparavant. Il s’était contre toute attente réfugié à l’ambassade des Etats-Unis au Rwanda, après l’éclatement de sa milice. Agé aujourd’hui de 41 ans, il était l’un des chefs de guerre les plus recherchés de la région des Grands Lacs. Celui qui a vécu par les armes, au sein de nombreuses milices, ou même un temps comme général de l’armée congolaise, faisait l’objet de deux mandats d’arrêt.