RDC : bilan de l’an 1 de Tshisekedi au pouvoir, l’UDPS en conclave à Kinshasa


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Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi
Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi

L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti du Président Félix Tshisekedi, a débuté, ce jour, une retraite de trois jours pour évaluer sa première année de gestion des affaires au sommet de l’Etat et en même faire le point des alliances avec le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe.

C’est dans un contexte de fortes tensions ponctuées de joutes verbales consécutives à la sortie médiatique du président de la République à Londres que le parti présidentiel, l’UDPS, se retire pendant trois jours, au centre Nganda à Kinshasa, non seulement pour dresser un bilan de l’an 1 de son leader au pouvoir, mais aussi pour examiner les partenariats qui le lient aux coalitions du FCC et de l’UNC.

Sur le premier volet, c’est-à-dire le bilan, Jean-Marc Kabund, président par intérim du parti, plante le décor, dans son discours d’ouverture : « L’exercice du pouvoir en toute responsabilité et au service du peuple n’est ni facile ni aisé. Et sa conservation l’est encore moins si aucun effort d’évaluation n’est fourni objectivement et sans complaisance. Nous allons évaluer notre parcours dans les institutions jusqu’à ce jour et nous projeter dans l’avenir », déclare-t-il.

Même son de cloche du côté de Paul Tshilumbu, porte-parole de l’UDPS : « C’est d’abord une remise en question. Nous voulons évaluer objectivement notre première année au pouvoir. Nous voulons, en toute objectivité, essayer d’élaborer un bilan pour savoir ce qui a marché, ce qui n’a pas marché et pourquoi cela n’a pas marché. Et qu’est-ce qu’il faut faire pour que ça puisse marcher. C’est dans ce sens que nous nous sommes réunis ici. C’est non seulement pour établir un bilan, mais faire des projections et des propositions pour l’avenir », confie-t-il.

Au sujet des partenaires politiques de l’UDPS, les propos de M. Kabund ne souffrent d’aucune ambiguïté ; la prudence et l’anticipation devront être de mise dans les relations avec ces partenaires : « Lors de nos discussions, il nous faudrait identifier correctement les défis liés à cet exercice du pouvoir ; relever toutes les contraintes rencontrées ou observées ; partager toutes les expériences vécues à ce jour ; envisager et anticiper les probables comportements que pourraient afficher, à l’avenir, nos partenaires ; analyser le pourquoi de leur attitude actuelle ; préconiser des solutions à appliquer dans chaque domaine de la vie afin de contourner d’éventuels obstacles ; et proposer des stratégies et des plans tactiques pouvant permettre de trouver des solutions à court, moyen et long terme ».

Le porte-parole du parti, de son côté, déclare : « Il n’y a pas des sujets tabous. Nous allons parler de notre alliance non seulement avec le FCC, mais aussi avec l’UNC. Nous sommes des partenaires, un moment, il faut s’arrêter pour savoir qu’est-ce qui va et qu’est-ce qui ne va pas. Est-ce qu’il faut continuer ou il faut arrêter. L’évaluation est une bonne chose et nous la prenons dans un sens positif ».

Pour Jean-Marc Kabund, l’UDPS reste profondément attaché à l’Etat de droit. C’est pourquoi il déclare : « Notre vision s’oppose donc à celle d’une République confisquée par un individu ou un groupe d’individus au détriment de la majorité de la population (…). Aucun arrangement politique ne pourra remplacer le bonheur de ce peuple ».

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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