Une personne au moins a été tuée, en République démocratique du Congo, lors d’affrontements avec la police qui ont éclaté à Kinshasa et Goma en marge de manifestations d’opposition contre le Président Joseph Kabila.
En République démocratique du Congo (RDC), des affrontements avec la police ont éclaté à Kinshasa et Goma. Au moins une personne a été tuée, ce jeudi 26 mai 2016, en marge de manifestations d’opposition contre le Président Joseph Kabila.
A Goma, dans l’est de la RDC, plusieurs échauffourées ont eu lieu. Trois coalitions d’opposants avaient appelé la population à descendre dans la rue sur tout le territoire congolais pour exiger la tenue d’une Présidentielle avant le terme du mandat de Joseph Kabila, le 19 décembre 2016, à qui la Constitution interdit de se représenter pour un 3e mandat.
Les manifestants voulaient également dénoncer un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le chef de l’Etat à se maintenir en fonctions si l’élection n’est pas organisée d’ici cette date.
Un membre de l’ONG Human Rights Watch a affirmé sur son compte Twitter que la police avait ouvert le feu sur des manifestants, faisant plusieurs blessés. Pour sa part, José Maria Aranaz, chef du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’Homme en RDC, a indiqué qu’une policière et un manifestant ont été tués lors de ces heurts, mais le colonel Pierre Rombaut Mwanamputu, porte-parole national de la police, a affirmé qu’aucun agent n’avait perdu la vie et qu’un « pillard » avait été tué accidentellement alors qu’il tentait de subtiliser l’arme d’un policier.
La marche de l’opposition à Kinshasa avait été autorisée, mais au Nord-Kivu, province de l’est de la RDC dont Goma est la capitale, toute manifestation avait été interdite, tout comme à Lubumbashi.