Le bilan de l’attaque perpétrée par les ADF à Kitshanga, en territoire de Beni, dans la nuit du dimanche au lundi dernier, est revu à la hausse. Au moins 42 morts sont désormais dénombrés.
Les populations de Kitshanga, un village de la chefferie de Watalinga, elle-même située en territoire de Beni (province du Nord-Kivu) continuent de pleurer leurs morts. Surtout que le nombre de décès a pratiquement doublé. La situation présentée, jeudi soir, par les autorités et la chefferie de Watalinga, fait état de 42 morts, dont 12 femmes. Le nombre de maisons incendiées par les rebelles est passé de sept à quinze. Plusieurs enfants sont également portés disparus. À tout ceci s’ajoute le fait que quelque 5 000 habitants ont fui pour se réfugier dans le village de Butoho, en Ouganda.
Des ADF venus de la province d’Ituri mis en cause
Pour rappel, c’est dans la nuit de dimanche à lundi que des éléments des ADF, un groupe rebelle ougandais qui s’est installé dans l’Est de la RDC depuis sa défaite par l’armée de Yoweri Museveni, se sont attaqués à des populations civiles. Des sources locales rapportent que les assaillants ont fait du « porte-à-porte pour tuer à l’arme blanche les occupants des maisons ciblées ». Selon les propos de Maurice Musaidi, vice-président de la société civile de Watalinga, les éléments des ADF se sont appliqués à ligoter leurs victimes avant de les exécuter. De sources sécuritaires, il ressort que c’est de la province voisine de l’Ituri que sont partis les assaillants. « Ils étaient en perte de vitesse en Ituri où ils subissent des bombardements de la coalition FARDC-UPDF, voilà pourquoi ils sont venus se ravitailler en produits pharmaceutiques et autres biens dans le village de Kitshanga », rapporte le média local Actualite.cd.
Les habitants de Rutshuru et du Masisi ne voteront pas le 20 décembre
La zizanie semée dans la province du Nord-Kivu par les différents groupes rebelles avec en tête le M23, a fini par convaincre le Président Félix Tshisekedi lui-même de l’impossibilité de tenir les prochaines élections dans certaines régions de cette province. « Je vous ai dit que pour Rutshuru, pour le Masisi, c’était mort pour les élections en ce moment. Je l’avale avec difficulté mais je l’avale », a déclaré le Président congolais, ce jeudi. Or, il s’agit d’élections cruciales : du niveau local jusqu’au sommet de l’État.