L’ONU a indiqué ce mardi que les Casques bleus allaient également s’attaquer aux autres groupes armés qui sévissent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Après le M23 défait par l’armée congolaise appuyée par la Mission des Nations-Unis en République démocratique du Congo (MONUSCO), l’ONU a indiqué ce mardi que les Casques bleus allaient également s’attaquer aux autres groupes armés. Cette annonce a été faite ce mardi, à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, par le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, à l’occasion du lancement du premier drone jamais utilisé par une mission onusienne.
Selon le responsable militaire, il y a une « perspective de pouvoir s’attaquer à d’autres groupes armés. Eh bien, c’est justement cela que nous allons faire ». Les drones seront « un outil incomparable dans cette perspective. Ces aéronefs ont pour mission de surveiller les provinces du Nord et du Sud-Kivu, et vont nous donner une information précise utilisable tout de suite en temps réel sur le plan tactique ».
D’ailleurs, pour Hervé Ladsous le déploiement de drones intervient à un moment « symbolique, après le changement fondamental » provoqué par la défaite du M23, vaincu début novembre par l’armée congolaise, avec le soutien de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC. Composée de près de 20 000 hommes en uniforme, la MONUSCO est l’une des deux plus importantes missions de l’ONU au monde, avec celle déployée au Darfour. Elle est présente en RDC depuis 1999. Avant de s’intituler la MONUSCO elle s’appelait alors la MONUC.
Mais la MONUSCO a régulièrement été critiquée, notamment par les populations de l’est, pour son incapacité à protéger les victimes de meurtres, viols, assassinats.