Des affrontements entres des forces de l’ordre et des militants du groupe politico-religieux, Bundu dia Kongo ont fait au moins 58 morts, depuis mercredi soir, au Bas-Congo, dans l’ouest de la République démocratique du Congo. Le calme revient progressivement, mais le climat reste tendue.
Au moins 58 personnes ont été tuées, depuis mercredi soir, au cours des violences qui ont opposé la Police d’Intervention Rapide (PIR) aux adeptes du mouvement chrétien (BDK), dans les villes de Boma, Moanda, et Matadi. Cette dernière est le premier port de la République Démocratique du Congo et le chef-lieu de la province du Bas-Congo.
Jeudi, au moins cinq personnes ont été tuées au cours d’attaques lancées par des militants du BDK dans deux villes portuaires de la région du Bas Congo. Selon une source policière, sous couvert de l’anonymat, les partisans du BDK ont attaqué un commissariat de police et ont tué quatre policiers dont le chef de poste, à Moanda. Une autre personne a été tuée par une balle perdue, à Boma.
Ces affrontements ont paralysé les activités économiques dans la province. Les militants de BDK ont empêché toute activité dans certaines villes où les magasins sont restés fermés.
Ces affrontements sont la continuité des violences qui ont opposé les partisans du BCK à la police. En effet, ces violences ont débuté, mercredi, dans la ville de Matadi, chef-lieu du Bas-Congo, lors d’une perquisition dans une auberge où a résidé Ne Nuanda Nsemi, le chef spirituel du BDK. Les activistes de Bundu dia Kongo, que la police soupçonnait de posseder des armes, ont opposé une forte résistance à cette opération. Les échanges de tirs ont fait au moins douze morts et cinq blessés.
Bundu dia Kongo est un mouvement connu à Matadi pour son hostilité aux « non originaires » de la province du Bas-Congo. Il compterait des milliers d’adeptes, essentiellement au Bas-Congo, à Kinshasa et dans la Bandundu, qui est la province voisine.
Le calme est revenu mais le climat reste tendu.