Ce mardi, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a publié un communiqué par rapport à la demande du procureur général près la Cour de cassation de Kinshasa d’ouvrir une information judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo. La réaction de l’Église catholique congolaise va dans le sens de l’apaisement.
En RDC, l’affaire cardinal Fridolin Ambongo continue de défrayer la chronique. À la suite des nombreuses réactions de protestation et d’indignation qui ont fusé de toutes parts après la divulgation sur les réseaux sociaux de la lettre du procureur général près la Cour de cassation ordonnant l’ouverture d’une information judiciaire contre l’archevêque de Kinshasa, la CENCO a publié un communiqué, hier, mardi.
La CENCO justifie l’absence de réponse du cardinal à l’invitation du procureur
Dans sa correspondance, le procureur général a indiqué avoir adressé au cardinal Ambongo une invitation aux fins d’échanger avec lui, le 25 avril 2024, « autour de certains dossiers en instruction » à son office. Mais, le prélat « a décliné l’invitation », précise le courrier du magistrat. Dans sa réaction, ce mardi, la CENCO a apporté des clarifications sur cette question. Pour elle, l’absence de réponse du cardinal n’est pas un « refus à répondre à l’invitation » du procureur ni un « manque de considération à l’égard de la justice ». L’invitation est parvenue à la chancellerie de l’archidiocèse à un moment où le cardinal était absent du territoire national, puisqu’il devait assister en tant que président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM) à une réunion.
La CENCO appelle les Congolais au calme
Par ailleurs, dans son communiqué, la CENCO déclare suivre la situation avec attention et appelle les Congolais au calme. « Car le dossier est traité de manière responsable avec les autorités compétentes, dans le respect des textes légaux du pays, y compris l’Accord-cadre entre la RD Congo et le Saint-Siège, lequel garantit un régime de collaboration loyale et sincère, entre l’Église catholique et l’État, au service du peuple congolais », lit-on dans le communiqué. Voilà qui devrait rassurer le prêtre Jean-Pierre Bodjoko dont nous avons relayé les propos dans un précédent article qui s’inquiétait par rapport au respect de la procédure.