De nouveau accusé par l’ONU de soutenir le M23, censé avoir été anéanti par l’armée congolaise, le Rwanda a rejeté le dernier rapport des Nations unies, l’accusant d’être vide de preuves.
Le Rwanda hausse de nouveau le ton contre le dernier rapport de l’ONU, qui l’accuse de continuer à prêter main forte aux rebelles du M23, dont l’armée congolaise, appuyée par la MONUSCO, a infligé une lourde défaite dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette fois-ci c’est la ministre des Affaires étrangères, Louise Mishikiwabo, connue pour son franc-parler, qui a vivement dénoncé « le caractère politique » d’un nouveau rapport d’experts de l’ONU, lors d’une interview accordée à RFI, à l’occasion du sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba.
Selon la chef de la diplomatie rwandaise, ce rapport « manquerait de preuves et de précisions. C’est le même depuis deux-trois ans. C’est un rapport qui n’est pas professionnel ». D’après elle, « les Nations unies ne sont pas le réservoir de la vérité », jugeant que « ce n’est pas à coup de faux rapports qu’on atteindra cette stabilité dont le Rwanda et la région ont besoin. Accusations, rapports, on n’a que ça depuis plusieurs années et finalement, il n’y a pas la paix ».
Cela fait plusieurs années que le Rwanda et l’Ouganda sont accusés d’aider militairement les rebelles du M23, qui ont commis de multiples exactions dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Les deux pays ont jusqu’à présent nié ces allégations. La Rébellion a de son côté assuré qu’elle avait renoncé à ses activités militaires. Mais l’ONU soutient qu’elle est en réalité toujours active.