Deux cadres congolais condamnés dans l’affaire des travaux des 100 jours viennent d’être libérés à la suite de la grâce présidentielle à eux accordée à la fin du mois de décembre. Quid du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe ?
Condamnés respectivement à trois ans et un an de travaux forcés dans le cadre du procès des travaux des 100 jours, pour détournements et complicité de détournements de deniers publics, Benjamin Wenga, ancien directeur général de l’Office des voiries et drainages (OVD), et Modeste Makabuza, responsable de la Société congolaise de construction (SOCOC), sont depuis hier, vendredi 8 janvier 2021, des hommes libres. L’information a été confirmée, tard dans la soirée, par plusieurs médias congolais.
Cette mise en liberté nous amène à nous préoccuper du sort qui est réservé au principal allié et directeur de Cabinet de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, condamné à 20 ans de servitude pénale dans la même affaire et dont le procès en appel a été maintes fois repoussé. En novembre dernier, son état de santé a été reconnu très critique par le ministre de la Justice en personne. « Je vous rassure que Kamerhe est encore à Kinshasa, d’ailleurs nous avons été alerté par le directeur de la prison qui nous a parlé de son état de santé. Nous avons compris, nous sommes descendu pour le voir et nous avons remarqué que sa santé n’est pas bonne. Kamerhe est dans une situation pas très confortable », avait alors déclaré Bernard Takahishe.
Vital Kamerhe était si mal en point que le ministre a évoqué l’éventualité d’une évacuation sanitaire : « Il est sérieusement malade, et ça nécessite qu’il puisse bénéficier de soins appropriés pour que sa situation s’améliore. Sinon, ça risque d’être une catastrophe. Nous allons devoir étudier les choix possibles. S’il est nécessaire de le faire évacuer, on n’hésitera pas, compte tenu de son état de santé », a ajouté le ministre de la Justice.
Depuis, c’est le silence total. Plus rien ne filtre. Le président de l’UNC a-t-il recouvré sa santé ? Impossible d’apporter une réponse précise à la question. Mais puisque des personnes condamnées dans cette même affaire des travaux des 100 jours viennent d’être graciées, Vital Kamerhe peut-il espérer quelque chose de la part de son allié Félix Tshisekedi, lui dont la condamnation a des relents très politiques ? Attendons de voir.