Depuis le mois de mai dernier, pas moins de 900 personnes ont péri dans les affrontements entre les l’armée congolaise et les rebelles du M23, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Il fallait s’y attendre, le bilan des affrontements opposant l’armée congolaise aux rebelles du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo RDC) est extrêmement lourd. Depuis mais dernier, pas moins de 900 personnes ont péri lors de ces meurtriers combats. « Depuis le 20 mai et jusqu’au 5 novembre, les FARDC (armée gouvernementale) ont eu 201 morts et 680 blessés. Du côté du M23, il y a eu 721 morts et 543 capturés, dont 72 Rwandais et 28 Ougandais », a précisé à l’AFP le général Jean-Lucien Bahuma, commandant de la 8e région militaire, qui comprend la province du Nord-Kivu, où les combats se sont déroulés.
Parmi ceux qui sont tombés sur le champ de bataille, trois Casques bleus tanzaniens de la Mission de l’ONU. Après une offensive d’envergure de l’armée congolaise appuyée par les casques bleus de l’ONU, la rébellion du M23, défaite, a annoncé qu’elle mettait fin à sa rébellion armée. Des pourparlers ont été ouverts à Kampala, la capitale ougandaise, entre les deux parties. Au coeur des discussions, la question de l’amnistie et de la réintégration des rebelles du M23 dans l’armée.
Mal engagées depuis le début, les négociations de Kampala sont au point mort pour le moment. Kinshasa a refusé une amnistie générale des rebelles, évoquant une amnistie individuelle. Toutefois, ceux qui ne se seraient pas rendus coupables de crimes graves pourront à terme se présenter aux bureaux de recrutement de l’armée, une fois qu’ils auront récupéré leurs droits et qu’ils auront été réinsérés dans la société congolaise. En attendant, Joseph Kony, chef militaire du M23, est toujours recherché par Kinshasa. Ce dernier, sous la protection des autorités ougandaises, qui refusent de le livrer, n’est pas inquiété. Il est pourtant entre autre accusé de crimes contre l’humanité, viols, et tortures. Joseph Kony est notamment dans le viseur de l’ONU et de Washington.