Déjà une semaine que l’armée a déclaré la guerre aux rebelles dans la localité de Mutaho, près de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Aujourd’hui encore, les combats se poursuivent de plus belle en RDC au point de contraindre plus de 4 200 personnes à un déplacement.
Les combats entre l’armée congolaise et les rebelles de M23 avaient déjà fait 200 morts lundi dernier. L’armée qui était décidée à chasser les rebelles du M23 jusqu’à leurs derniers retranchements, avait ainsi lancé une offensive meurtrière qui avait occasionné une lourde perte en vies humaines. La chasse aux rebelles s’est poursuivie, nous apprend notre source. Une violence qui a fini d’installer la peur chez les populations et 4 200 d’entre elles se sont déplacées à Goma, dans le nord-Kivu, dans l’est de la République du Congo (RDC), rapporte Afriquinfos.
Déjà avec les affrontements du lundi 15 juillet dernier au matin, les populations de l’ouest de Goma, dans le nord-Kivu, vivaient une grande psychose, avec des séries de détonations à l’arme lourde. Et elles craignaient déjà le pire, n’osant pas sortir de leurs maisons. Malgré l’appel du colonel de l’armée congolaise, Olivier Hamuli, qui demandait aux populations de vaquer à leurs occupations, celles-ci ne se sentaient guère en sécurité pour prétendre mener une vie tranquille. Elles avaient alors préféré rester enfermées dans leurs concessions. Le lundi dernier déjà, le gouvernement congolais annonçait 130 morts dont 120 rebelles et 10 soldats. Une révélation du porte-parole du gouvernement, Laurent Mende, lors d’une conférence de presse tenue l’après-midi du lundi15 juillet. Un bilan que les populations trouvaient lourd et qui était loin de la réalité. Puisque nos sources faisaient état de plus de 200 personnes tuées au cours de ces violents affrontements.
Suffisant pour que les populations qui se trouvent dans le périmètre des opérations tentent de trouver refuge. 4200 personnes sont ainsi allées se réfugier dans les écoles et les églises de Goma, principale localité du nord-Kivu, depuis le début des affrontements au nord de cette ville, entre les rebelles du M23 et l’armée régulière », selon l’ONG première Urgence, citée par les Nations-unies.
Une véritable catastrophe. Et les populations prient pour que les assurances données par le porte-parole de la rébellion, Amani Kabasha, qui avait confié que l’objectif du M23 n’est pas de lancer un assaut sur Goma, soient toujours de rigueur.