Au moins 36 personnes ont été enlevées par les rebelles ougandais qui sévissent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans le territoire de Béni. Pis, cinq autres ont été tuées, alors que l’armée congolaise avait annoncé avoir repris le contrôle de cette zone, en juillet dernier.
Ils semblerait que les rebelles ougandais de l’ADF-NALU n’ont en réalité jamais quitté le territoire de Béni, située dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon la société civile du territoire de Béni, elle serait responsable de l’enlèvement de 36 personnes et 5 tuées en une semaine dans les collectivités de Watalinga, Rwenzori et Beni-Mbau, rapportent les médias locaux. Un autre groupe armé les mai-mai serait aussi incriminée dans cette vague d’enlèvements et d’assassinats.
L’ONU condamne les rebelles ougandais
De son côté, le chef de la Monusco, force onusienne en RDC, Martin Kobler, avait condamné lundi 25 septembre les attaques des rebelles ougandais contre les écoles et hôpitaux dans le territoire de Beni. Pourtant l’armée congolaise avait annoncé en juillet dernier avoir repris le contrôle de cette zone tombée entre les mains de la milice ougandaise. Ces nouveaux crimes contre la population montrent qu’il n’en est donc rien. Les membres du ADF-NALU n’ont visiblement pas été chassés et poursuivent leurs exactions en toute impunité.
Déjà début juillet dernier, la société civile avait tiré la sonnette d’alarme contre la présence de la milice ougandaise dans la zone. Après avoir pris le contrôle de la ville de Komanga, elle y avait été délogée, selon les informations de l’armée congolaise, suite à de violents combats avec les soldats congolais, provoquant la fuite de 30 000 personnes vers l’Ouganda.
Face aux exactions qui se multiplient, la société civile du territoire de Béni, qui estime que cette zone a été laissée à la merci des groupes armés, a appelé les autorités congolaises à prendre leurs responsabilités pour protéger les populations.