La RDC a enregistré un triste record avec 27 nouveaux cas confirmés d’Ebola en une journée, portant le nombre de cas de la semaine dernière à 126, le plus important depuis la déclaration du foyer en août 2018, a annoncé le ministère de la Santé. Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 1.466, dont 1.400 confirmés et 66 probables. Au total, il y a eu 957 décès (891 confirmés et 66 probables) et 411 personnes guéries.
L’épidémie qui sévit dans les régions de l’est de la République démocratique du Congo se propage actuellement à son rythme le plus rapide, en grande partie à cause de la violence et de l’insécurité liée à des attaques de milices armées rendant la population locale plus difficile à vacciner. La récente augmentation du nombre de cas fait suite à deux attaques violentes – l’une mortelle – sur des centres de santé de Butembo et de Katwa au cours des dernières semaines. Les médecins ont menacés de cesser leur travail si on ne pouvait leur garantir une meilleure sécurité dans ces régions.
Hier, lundi, le ministère de la Santé de la République démocratique du Congo (RDC) a enregistré 27 nouveaux cas d’Ebola, établissant un nouveau record sur une journée pour cette flambée épidémique qui sévit depuis neuf mois à l’extrême est du pays, près des frontières avec l’Ouganda et le Rwanda.
Record de mortalité
Outre les 27 cas recensés, le ministère a également enregistré 26 décès – le total le plus élevé à ce jour. Les cas et les décès portent le total des épidémies à 1 466 cas (1 400 confirmés et 66 probables) et 957 décès. Un total de 239 cas suspects sont toujours sous surveillance.
Katwa et Butembo demeurent les foyers les plus importants de l’épidémie, avec Beni, Mandima, Musienene, Biena, Kalunguta, Mutwanga et Mabalako, qui ont également signalé des cas ces derniers jours.
La RDC a déclaré ce week-end que trois agents de santé figuraient parmi les nouveaux cas confirmés au cours des deux dernières semaines, atteignant 92 cas parmi les agents de santé.
L’épidémie actuelle de virus est la deuxième plus importante de l’histoire de l’épidémie d’Afrique de l’Ouest 2013-2016 qui a coûté la vie à plus de 11 000 personnes.
Au cours du week-end, le ministre de la Santé de la RDC, Oly Ilunga Kalenga, a tenu une réunion sur le virus Ebola à l’intention des dirigeants gouvernementaux, dont le président élu, Felix Tshisekedi. Les responsables des finances, de la défense et du budget ont également assisté à la réunion.
« Dans son exposé, le ministre de la Santé a insisté sur le fait que, compte tenu de la situation difficile en matière de sécurité, cette épidémie avait dépassé les limites de la santé publique » (…) « Jusqu’à présent, l’épidémie était contenue dans deux provinces de la République démocratique du Congo, mais pour y mettre fin, il est nécessaire de renforcer la composante multisectorielle de la riposte et, partant, la participation d’autres ministères » a déclaré Oly Ilunga Kalenga.
Dans la mise à jour d’aujourd’hui, les responsables de la RDC ont mis en évidence un partenariat entre le ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la Santé et deux universités américaines pour former des ophtalmologistes locaux et surveiller les survivants d’Ebola à la recherche de problèmes oculaires pouvant survenir dans près de 20% des cas.
« C’est la première fois qu’un suivi ophtalmique des survivants est mis en place aussi rapidement après que les survivants ont quitté les centres de traitement Ebola au cours d’une épidémie active« , a déclaré le ministère de la Santé.
- Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 107.565 personnes ont été vaccinées, dont, 28.826 à Katwa, 23.107 à Beni, 13.246 à Butembo, 6.964 à Mabalako, 4.862 à Mandima, 3.269 à Kalunguta, 3.070 à Goma, 2.729 à Oicha, 2.699 à Komanda, 1.915 à Vuhovi, 1.889 à Masereka, 1.748 à Kyondo, 1.630 à Kayina, 1.487 à Bunia, 1.357 à Karisimbi, 1.313 à Lubero, 1.047 à Musienene, 1.025 à Biena, 772 à Mutwanga, 690 à Rutshuru, 557 à Rwampara (Ituri), 527 à Nyankunde, 496 à Mangurujipa, 420 à Mambasa, 355 à Tchomia, 342 à Kirotshe, 333 à Lolwa, 254 à Alimbongo, 250 à Mweso, 245 à Kibirizi, 161 à Nyiragongo, 97 à Watsa (Haut-Uélé) et 13 à Kisangani.
- Le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Ethique dans sa décision du 19 mai 2018.