Le Comité des droits de l’homme des Nations Unis a donné jeudi un an à la République démocratique du Congo pour faire rapport sur les mesures qu’il a prises pour organiser des élections libres et régulières et pour assainir son bilan en matière de droits de l’homme. Il s’agit dune victoire diplomatique majeure pour le Président Kabila et son Gouvernement.
Le Comité de surveillance des Nations Unies, dont les 18 experts indépendants contrôlent le respect par les pays d’un traité mondial sur les droits de l’homme, a déclaré que le Congo devrait fournir une explication avant le 10 novembre 2018. Cette déclaration correspond à un ralliement de fait au calendrier électoral mis en place par le Gouvernement de Joseph Kabila qui prévoit que prochaines élections combinant à la fois les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales, est désormais clairement fixée au 23 décembre 2018.
Le Congo devrait « coopérer avec toutes les parties prenantes pour établir un calendrier électoral convenu pour la tenue d’élections libres, pacifiques et honnêtes dès que possible« , a indiqué la commission dans son rapport sur le pays d’Afrique centrale. Comme le relève la BBC, aucun des grands partenaires de la RDC, Etats-Unis, Union Européenne, Union Africaine et ONU, n’a critiqué le calendrier présenté dimanche dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), valisant ainsi nue victoire diplomatique du chef de l’Etat congolais. L’Union africaine a déclaré que le nouveau calendrier électoral doit être « scrupuleusement respecté« .
La violence sexuelle était persistante à la fois dans les zones de paix et dans les zones de conflit, où elle était utilisée comme une arme de guerre par les groupes armés et par les soldats congolais, a indiqué le comité. Il était particulièrement préoccupé par la situation dans la région du Kasaï, où les Nations Unies ont déclaré qu’une milice rebelle composée en grande partie d’enfants avait été confrontée à une milice soupçonnée d’une campagne de massacres ethniques et de viols.
Les Nations Unies ont mis en place une mission d’enquête pour enquêter sur les atrocités du Kasaï, bien que le gouvernement ait insisté sur le fait que le système judiciaire congolais était responsable.