La star de la musique rd-congolaise, Fally Ipupa, effectue son grand retour, après quelques mois d’absence de la scène musicale, en raison notamment de la maladie à Coronavirus. Quelles sont les nouvelles ?
Plutôt bonnes. En effet, après quelques mois de pause, pour raisons personnelles, Fally Ipupa annonce son grand retour sur la scène musicale. « Le Congo nourrit la planète musicale », se réjouit Fally Ipupa, vedette internationale de RDC, témoin privilégié du rayonnement des mélodies africaines dans les musiques urbaines, qui sort, le 18 décembre 2020, son cinquième album « Tokooos II ».
Le précédent album de Fally Ipupa avait fait un carton avec plus de 70 millions de vues sur sa chaîne YouTube pour le titre Eloko Oyo. Cette année encore, « El Profesor » apparaît dans le top 50 des personnalités les plus influentes du continent africain, établi par le média Jeune Afrique (en 45ème position). « L’Aigle du Congo », un de ses surnoms, est « connu pour son engagement en faveur des victimes de violences sexuelles, dans son pays natal, et s’est impliqué dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 », par le biais de la fondation qui porte son nom.
Dans ce nouvel album « Tokooos II », Fally Ipupa revendique sa neutralité sur les questions politiques de son pays, la République Démocratique Congo. Une neutralité qui lui avait d’ailleurs valu des critiques lors d’un de ses concerts en France. Le 28 février, les images d’une colonne de fumée au-dessus de la gare de Lyon, à Paris, ont fait le tour des télévisions. Derrière ces incidents, figurent des opposants au pouvoir congolais installés en Europe.
Cette diaspora rd-congolaise accuse notamment Kinshasa de passivité face aux tueries à Beni, dans l’est de la RD Congo, et taxant Fally Ipupa de proximité avec les autorités du pays. « Je n’aime pas parler de politique, je suis avant tout un artiste de divertissement », souligne-t-il. Même s’il rappelle quelques engagements : « la chanson Stop à la guerre (en RDC), ma collaboration avec Youssou N’Dour et Salif Keïta pour le documentaire (produit) par Leonardo Di Caprio, Virunga (parc national congolais classé au patrimoine de l’Unesco) ».
« Si les manifestants disent qu’on voulait faire du tapage pour faire passer un message, là, on commence à parler français (rires), mais personne n’a compris », indique le musicien. En RD Congo, cette démonstration de force n’a en effet trouvé aucun relais. « C’est un mauvais combat mené de la mauvaise manière contre les mauvaises personnes », avait notamment taclé le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha), peu tendre avec le pouvoir.
Mais en attendant, tous les regards sont tournés vers la date du 18 décembre 2020, pour son son cinquième album très attendu, « Tokooos II ». Une chose est sûre, pour qui connaît Fally Ipupa, ça va chauffer !