Centrafrique : le gouvernement doit être « réaménagé »


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Alors que la violence persiste en Centrafrique, le gouvernement centrafricain de la transition, doit être « réaménagé dans les prochains jours », a annoncé le Premier ministre André Nzapayéké.

Le gouvernement centrafricain, en place depuis trois mois, a annoncé, lundi 12 mai, un réaménagement « dans les prochains jours ». Le Premier ministre, André Nzapayéké, qui a annoncé que l’objectif principal de ce réaménagement était la sécurité, a estimé qu’un montant d’environ 1 milliard d’euros était nécessaire pour ce projet. 100 millions seulement seront à la charge de l’Etat centrafricain, tout le reste étant du ressort des bailleurs internationaux, rapporte AFP.

Le Premier ministre, André Nzapayéké a indiqué que ce réaménagement concernait quatre points: la restauration de la sécurité et de la paix, l’assistance humanitaire, la politique et la gouvernance, la relance économique. « Tout ceci devra contribuer à la création de conditions nécessaires pour une paix durable et aboutir au final au bon déroulement du processus électoral », a déclaré le chef du gouvernement.

La violence toujours présente

Alors que le gouvernement est en place depuis le 23 juin, les ministres n’avaient pas pu présenter leur feuille de route à leurs partenaires, à cause de l’insécurité régnante en Centrafrique. En témoigne le lynchage d’un ex-séléka par des soldats des Forces armées centrafricaines (FACA), le 5 février, à l’issue d’une cérémonie officielle à laquelle participait la Présidente, Catherine Samba-Panza.

La Centrafrique est plongée, depuis plusieurs mois, dans des violences inter-communautaires entre chrétiens et musulmans. Le gouvernement a donc attendu que la sécurité s’améliore en Centrafrique pour afficher son projet, même si des violences persistent toujours. « Les violences relèvent beaucoup plus de la criminalité que d’affrontements entre les groupes armés », a jugé M.Nzapayéké.

Ce processus de stabilisation est marqué par les sanctions de l’ONU contre les principaux instigateurs des affrontements. L’ex-Président François Bozizé, le coordinateur des milices chrétiennes anti-balaka, Levy Yakété et le numéro deux de l’ex-coalition rebelle séléka, Nourredine Adam, sont les trois personnalités touchées par ces sanctions qui consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager.

A cela est venu s’ajouter, la mission d’enquête préliminaire en Centrafrique, par la Cour pénale internationale (CPI).

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