Le petit Rayan, 5 ans, après une attente longue de cinq jours au fond du puits, n’a pas survécu à l’âpre combat qu’il a mené contre la peur, l’angoisse, la solitude, le froid et la mort. De redoutables adversaires que le petit enfant aura combattus, sans succès. Un courage qui en a inspiré plus d’un.
Pendant cinq longs jours, le monde entier avait les yeux rivés sur le Maroc. Tout le monde avait le cœur marocain : Algériens, Français, Ethiopiens comme Sénégalais : tous avaient le même vœu, celui de voir le petit Rayan être extirpé, vivant et en bonne santé, du gouffre dans lequel il est tombé mardi 1er février. Mais Rayan, las d’avoir combattu pour rester en vie, a lâché prise, laissant la mort l’emporter, épuisé après cinq long jours de hautes luttes.
Malgré son jeune âge, depuis le fond du trou où il était coincé, l’enfant a communiqué avec les secours. Il aurait gardé toute sa sérénité, écoutant les secours qui avaient su trouver les mots pour le réconforter. Le rassurer. Il leur avait ainsi donné le courage de poursuivre leur mission d’aller le retrouver à 32 mètres sous terre et le sortir de là, sain et sauf. Pendant son attente, une si longue attente, Rayan patientait, espérant s’en sortir. Et donnant espoir au monde entier.
L’obscurité, le froid du sous-sol marocain en cette période de l’année ponctuée par des intempéries comme la neige et les pluies glaciales, la solitude de celui qui a toujours passé ses nuits, en toute sécurité, aux côtés de ses parents, des jours et des nuits qui se ressemblent, du fait d’une obscurité qui régnait à 32 mètres sous terre, Rayan aura passé par tous les états. Il a été vaincu à l’usure. Il est et restera le symbole de la souffrance certes, mais aussi et surtout du courage. Et déjà le petit de 5 ans inspire.
« Le courage de Rayan restera dans nos mémoires et continuera de nous inspirer. Le dévouement du peuple marocain et des secouristes également. Immenses pensées aux parents et aux proches. Qu’Allah accorde à ce guerrier le plus haut degré du paradis », a écrit l’international algérien Ismaël Bennacer, sur son compte Twitter. Et pour sûr, il n’y a pas que l’Algérien qui est inspiré par le courage de ce petit dont la mort a meurtri le monde entier.
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