Rap conscient en Guinée


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Depuis le 1er avril se déroule, à Conakry, la deuxième édition du festival  » Le Rap Aussi « . Au programme, de nombreux concerts avec en fil rouge divers ateliers destinés à la pratique de la musique moderne.

Avec plus de 1 500 groupes recensés à travers le pays, la Guinée fait désormais partie des  » places fortes  » de la culture hip-hop africaine. Mais paradoxalement, ce mouvement musical souffre encore d’une image plutôt négative. Certains y associent drogues et délinquance quand d’autres soulignent son potentiel social et éducatif. Aussi, soutenant cette dernière thèse, Kill Point Production, une structure à vocation culturelle créée en 1996, tente de  » respectabiliser  » le hip-hop.

Aujourd’hui, l’association parvient, petit à petit, à concrétiser ses ambitions. Pour preuve, les pouvoirs publics guinéens (ministères de la Jeunesse, de la Communication et de la Sécurité) autorisent, encore de façon timide, l’organisation du festival africain  » Le Rap Aussi  » pour la deuxième année consécutive.

Ambitions

Cette manifestation s’inscrit dans une double démarche de divertissement et de formation. Chaque jour, différents groupes hip-hop issus de plusieurs pays d’Afrique (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Sierra Leone et Sénégal) viennent (dé)montrer leurs prouesses scéniques. Avec, en point d’orgue, le concert du 13 avril au Stade du  » 28 septembre  » de Conakry. Ce jour-là, Daara J, chef de file du rap sénégalais, tient le haut de l’affiche. Des groupes comme Ardiess (Bénin), La Censure (Burkina Faso) ou encore Movaizaleine (Gabon) font également partie des invités.

Outre le divertissement, les organisateurs mettent l’accent sur la formation. Ainsi, durant la première quinzaine du festival, les jeunes peuvent, de façon ludique, s’initier à la M.A.O (Musique Assistée par Ordinateur), au management, à la danse, à l’écriture, au DJaying ou au multimédia. Le tout encadré par des professionnels sénégalais, guinéens et français spécialisés dans chacune de ces disciplines. Finalement, une initiative plutôt louable et amenée à se pérenniser.  » Jamais deux sans trois  » dit le dicton…

Thomas Gaetner

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