Ramaphosa réplique à Trump : l’Afrique du Sud ne cédera pas


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Cyril Ramaphose, Président d'Afrique du Sud
Cyril Ramaphose, Président d'Afrique du Sud

L’Afrique du Sud se trouve au cœur d’une tension diplomatique avec les États-Unis. Face aux critiques répétées de Donald Trump et de son administration, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a fermement défendu la souveraineté de son pays.

Il affirme ainsi que Pretoria ne se laisserait pas intimider.

Une souveraineté nationale affirmée

Lors de son discours marquant le début de l’année parlementaire, Cyril Ramaphosa a rappelé que l’Afrique du Sud gère ses affaires internes sans ingérence extérieure. Cette déclaration intervient après des accusations de Donald Trump, qui reproche à Pretoria de confisquer des terres et de maltraiter certaines populations. En guise de réponse, le président sud-africain a réaffirmé la légitimité de la réforme foncière en cours. Il a assuré qu’aucune terre n’avait été expropriée illégalement et que la redistribution se faisait dans le respect du droit.

Des tensions diplomatiques croissantes

Les critiques de Trump ne sont pas passées inaperçues. Son administration a menacé de couper l’aide financière à l’Afrique du Sud. Cette mesure pourrait affecter des millions de personnes, notamment celles vivant avec le VIH. Ramaphosa a exprimé son inquiétude face à la suspension temporaire de l’aide américaine, qui représente environ 17 % des dépenses nationales pour la lutte contre cette maladie.

En parallèle, la tension a été exacerbée par le refus de Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, de participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg. Il a accusé Pretoria d' »antiaméricanisme« . Ces déclarations ont été perçues comme une tentative d’isolement diplomatique de l’Afrique du Sud.

Elon Musk et les critiques internes

La crise a pris une autre dimension lorsque l’homme d’affaires Elon Musk, originaire d’Afrique du Sud et proche de Donald Trump, a accusé son pays natal d’adopter des « lois sur la propriété ouvertement racistes« . Le porte-parole de Ramaphosa a dénoncé ces affirmations comme étant basées sur des « informations erronées« . Il a souligné que la réforme foncière vise avant tout une redistribution équitable des terres agricoles.

Un défi pour la diplomatie sud-africaine

L’Afrique du Sud, première économie du continent, se trouve dans une position délicate face à ces tensions avec Washington. Alors que Pretoria tente de diversifier ses partenariats économiques, notamment avec la Chine et la Russie, les critiques de l’administration Trump pourraient avoir des conséquences sur ses relations commerciales et stratégiques.

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