Ramadan : les Marocains jettent leur dévolu sur les dattes algériennes, de meilleure qualité ?


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Des dattes
Des dattes

À l’approche du mois sacré du Ramadan, une question revient fréquemment parmi les consommateurs marocains : les dattes algériennes importées au Maroc sont-elles de bonne qualité ? Une inquiétude s’est récemment installée en raison de la présence supposée de résidus de pesticides et de substances allergènes dans ces produits. Il s’avère, en fin de compte, que les dattes algériennes sont de très bonne qualité et ont le vent en poupe chez le voisin.

Malgré les multiples inquiétudes, de nombreux experts s’accordent à dire que les dattes algériennes jouissent d’une excellente réputation en raison de leur qualité exceptionnelle. Selon un spécialiste agricole marocain, ces fruits sont réputés pour leur goût et leur valeur nutritionnelle. Cependant, il est important de noter que la qualité de ces dattes peut être affectée par les conditions de stockage après la récolte. Un mauvais stockage peut, en effet, altérer leurs propriétés organoleptiques et sanitaires.

De plus, certains rapports pointent la présence potentielle de pesticides dans les dattes algériennes, mais les autorités marocaines assurent une vigilance accrue. L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) veille à garantir la qualité des produits importés. Selon les responsables, des contrôles renforcés sont mis en place afin de protéger la santé des consommateurs marocains. « Nous suivons de près la situation et avons mis en œuvre des mesures pour nous assurer que les dattes respectent les normes sanitaire » », précise un représentant de l’ONSSA.

Des changements dans le marché des dattes au Maroc

L’importation des dattes algériennes au Maroc a également été marquée par des changements notables, ces dernières années. En raison des tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, de nombreux importateurs marocains ont modifié leurs sources d’approvisionnement, se tournant notamment vers la Tunisie. Cette réorientation a été motivée par des raisons pragmatiques, mais aussi par la volonté de diversifier les sources d’approvisionnement face aux incertitudes politiques.

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Cependant, des professionnels du secteur affirment que les dattes algériennes ne contiennent pas de substances dangereuses pour la santé, telles que des pesticides ou des produits cancérigènes. Ils insistent sur le fait que, même si certains risques existent, l’ONSSA a mis en place des mécanismes rigoureux de contrôle pour assurer la sécurité des produits consommés. Toutefois, ils recommandent aux consommateurs de rester vigilants et de se renseigner sur la provenance et la qualité des dattes disponibles sur le marché.

Problèmes d’emballage et fraudes à l’importation

La polémique sur la qualité des dattes algériennes importées proviendrait plutôt des problèmes liés à l’emballage et à la certification des produits. Selon un responsable marocain de la Fédération des importateurs d’épices, de dattes et de fruits secs, une grande partie des dattes algériennes arrivent au Maroc dans des caisses dépassant les normes d’emballage, pesant parfois jusqu’à 14 kilogrammes. Cette situation va à l’encontre des exigences qui stipulent que les unités de dattes pesant moins de cinq kilogrammes doivent être emballées séparément.

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Le responsable a également dénoncé des fraudes concernant les certificats d’emballage délivrés par les unités agréées avant l’exportation des dattes. Ces irrégularités compliquent les efforts de contrôle et posent des risques pour la sécurité des produits commercialisés.

Renforcer la production locale de dattes au Maroc

La situation actuelle a ravivé le débat sur la nécessité de renforcer la production de dattes au Maroc, notamment en raison de la sécheresse persistante et de la rareté des précipitations. En réponse à cette problématique, le Maroc s’est engagé dans un plan ambitieux visant à produire 300 000 tonnes de dattes d’ici 2030. Un contrat-programme signé entre le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle nationale de la filière des dattes prévoit l’implantation de cinq millions de palmiers, dont trois millions dans les oasis traditionnelles.

L’objectif est aussi d’étendre les surfaces cultivées en dehors des oasis, passant de 14 000 hectares à 21 000 hectares. Un ingénieur agronome spécialisé dans l’utilisation des pesticides a souligné que les risques de contamination des dattes algériennes par des résidus de pesticides peuvent être maîtrisés si des contrôles rigoureux sont effectués. Les pays exportateurs de dattes, tels que la Tunisie, l’Algérie, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, respectent généralement les normes internationales concernant les résidus de pesticides.

Les dattes algériennes de bonne qualité

Néanmoins, le spécialiste insiste sur la nécessité d’un suivi strict par les autorités marocaines pour garantir la sécurité des consommateurs. Dans tous les cas, les Marocains sont quasiment unanimes que les dattes algériennes sont globalement de bonne qualité, et elles sont les bienvenues, surtout en période de forte demande comme le Ramadan.

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