Raid américain en Libye : Tripoli réclame le retour d’Abou Khattala


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Tripoli a réclamé, ce mercredi, le retour sur son sol d’Abou Khattala, l’un des auteurs présumés de l’attaque, en 2012, contre l’attache diplomatique américaine à Benghazi. Celui-ci a été capturé, dimanche, par les Américains, lors d’une intervention militaire sur le sol libyen.

La Libye demande le retour d’Abou Khattala. Ce dernier, présumé responsable de l’attaque meurtrière contre la mission diplomatique américaine à Benghazi, en 2012, a été capturé, dimanche, sur le sol libyen, au cours d’un raid organisé par les forces spéciales américaines. Cette arrestation doit servir de leçon, une sorte de « message au monde », estime le Président américain, Barack Obama. « Quand un Américain est attaqué, peu importe le temps que cela prend, nous retrouverons les responsables, et nous les traduirons en justice. J’ai lancé ce message le jour suivant (l’attaque de l’ambassade). Je veux être sûr que dans le monde, chacun entende clairement ce message », a déclaré le Président américain, ce mardi.

Seulement voilà, la Libye a dénoncé, ce mercredi, l’offensive américaine sur son sol, et réclame le retour d’Abou Khattala afin qu’il soit jugé dans son pas. « Le gouvernement condamne cette atteinte regrettable à la souveraineté de la Libye », a déploré le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué lu par son porte-parole, Saïd Lassoued. Ce dernier a d’ailleurs précisé que les autorités libyennes n’ont pas été informées au préalable de l’opération menée par les Américains. « Le gouvernement souligne le droit de la Libye à juger Abou Khattala sur ses terres et conformément à ses lois et demande au gouvernement américain de le remettre à la Libye pour le traduire devant la justice libyenne », ajoute le communiqué.

La requête des autorités libyennes risquent toutefois de rester lettre morte. Washington semble déterminé à juger Khattala. Le ministre américain de la Justice, Eric Holder, a d’ores et déjà indiqué, mardi, qu’il était visé par trois chefs d’inculpation, dont celui pour le meurtre d’une personne au cours d’une attaque contre un établissement fédéral. Abou Khattala risque la peine de mort.

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