Le Burundi a remporté samedi, devant son public, cinq des six coupes du championnat d’Afrique centrale de cross-country. La défection de six des dix pays conviés à la compétition apporte toutefois un gros bémol à cet excellent résultat.
Avec cinq trophées sur six au championnat d’Afrique centrale de cross-country : la razzia du Burundi était presque totale, samedi à Bujumbura. Seule ombre au tableau : la compétition s’est déroulée avec seulement 40% des pays participants.
Avec quatre podiums entièrement burundais pour les distances du 6 et 8 km femmes, du 12 km hommes et du 8 km hommes junior, le pays a de quoi se féliciter de la bonne tenue de ses athlètes. Seul le 5 km femmes échappe au raz-de-marée burundais, pour échoir au Rwanda.
Organisé par la fédération nationale d’athlétisme du Burundi et la direction régionale de la confédération africaine d’athlétisme amateur, le championnat a dû faire face à une compétition amputée de la participation de 6 pays, initialement invités.
Le Congo, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, de Sao Tome et Principe et le Tchad ne sont pas venus défendre leurs couleurs à Bujumbura.
Restait donc quatre pays en liste : le Burundi, le Rwanda, le Cameroun et le Gabon, avec des délégations respectives de 45, 25, 4 et 4 athlètes.
Problèmes de liaisons aériennes
« Ce sont principalement les difficultés de liaisons aériennes avec le Burundi qui expliquent la faible participation des pays conviés à l’événement » commente Célestin Ndayizéyé, conseiller au cabinet du ministre des Sports du Burundi et secrétaire général de la fédération nationale d’athlétisme.
M. Ndayizéyé évoque, d’autre part, un problème de motivation rencontré par le cross-country, dans la région. Mais, il considère « qu’il ne s’agit pas d’un échec ». Il rappelle d’ailleurs que l’édition 1999, qui devait se tenir à Kigali au Rwanda, avait purement et simplement été annulée, un mois avant le début de la compétition.
« Le public burundais a largement répondu présent aux festivités », affirme le secrétaire de la fédération, pour qui ce championnat et plus généralement le sport contribuent à « faire revivre la jeunesse du pays ».
Au-delà du simple résultat, favorisé par un surnombre de ses athlètes, le Burundi célèbre avant tout une victoire. Celle d’avoir organisé, avec succès, un événement sportif d’envergure qui n’aura été troublé par aucun incident de parcours.