Aujourd’hui s’ouvre le procès de Rafik Khalifa, ancien homme d’affaires algérien, à Nanterre. Il est poursuivi pour banqueroute et détournement de fonds. Rafik Khalifa emprisonné en Algérie ne sera pas présent lors de son procès.
Le procès de Rafik Khalifa s’est ouvert ce lundi au tribunal de Nanterre, en région parisienne. L’ex-homme d’affaires est poursuivi pour banqueroute et détournement de fonds. Le procès se déroulera cependant sans le fondateur du groupe Khalifa, emprisonné en Algérie, rapporte Le Figaro.
« Les tractations avec l’Algérie n’ont pas abouti : il ne nous a pas été prêté. Ce procès se tiendra donc en son absence », a déclaré la juge Fabienne Siredey-Garnier.
Dix autres personnes, dont son ex-femme Nadia Amirouchen, sont aussi poursuivies. Elles sont accusées d’avoir dissimulé un certain nombre d’actifs, dont trois avions d’une valeur de 5,5 millions d’euros, une douzaine de voitures de luxe, une villa à Cannes de 35 millions d’euros, au moment de l’écroulement du groupe Khalifa en 2003.
Rappelons que ce groupe employait plus de 20 000 salariés en Algérie et en Europe. Il proposait aux épargnants algériens, de placer leur argent à des taux d’intérêts très attractifs chez Khalifa Bank qui alimentait ensuite le reste du groupe. Mais en 2012, les opérations de la banque ont été gelées à la suite de malversations décelées par Alger.
Rafik Khalifa se réfugie alors à Londres où il sera écroué en 2007 puis extradé en Algérie le 24 décembre 2013. L’effondrement de ce groupe à causé un préjudice estimé entre 1,5 et 5 milliards de dollars à l’Etat algérien et aux épargnants.