Radio Algérie Internationale (RAI) a émis ses premières ondes lundi, à Alger. Cette radio est la première du pays qui diffuse une information continue. En quatre langues, l’arabe, le français, l’anglais et l’espagnol, le nouveau media vise à offrir un regard algérien sur les grandes questions d’actualité internationales. Précisions de Mohsen Krim Slimani, directeur de la RAI.
Une nouvelle radio est née, lundi, à Alger : Radio Algérie Internationale (RAI). Le pays compte déjà de nombreuses radios nationales, régionales et thématiques, mais la RAI est la seule à s’être fixé comme objectif de délivrer une information en continu. Pour le moment, les auditeurs peuvent écouter les programmes de cette radio étatique en quatre langues (arabe, français, anglais et espagnol), de 12h à minuit, sur les fréquences FM[[101.5 FM, 104.2 FM et 95.6 FM]] et satellite[[Satellites Arabsat et Nilsat pour les pays arabes et moyen-orientaux, Ness 7 pour l’Afrique, Hotbird pour l’Europe et Galaxy pour l’Amérique]]. Mohsen Krim Slimani, directeur de la RAI, explique que le format 24h/24h devrait pouvoir se mettre en place d’ici « cinq ou six mois, le temps de bien connaître les besoins de la chaîne et de la nouvelle équipe ». Une équipe qui comprend quelque 60 journalistes, dont une quarantaine est basée en Algérie. Mohsen Krim Slimani nous explique quels sont les objectifs de cette nouvelle venue dans le paysage médiatique algérien et international.
Afrik.com : Qu’est-ce que Radio Algérie Internationale apporte de nouveau ?
Mohsen Krim Slimani : C’est la première chaîne d’information en continu de l’histoire de l’Algérie. Elle est très branchée sur les questions d’actualité internationale et sur la position de l’Algérie sur ces questions. Elle reste ouverte sur le monde et s’intéresse à ce qu’y font les autres médias.
Afrik.com : Vous êtes une radio d’Etat. Ne craignez-vous pas de devenir le porte-voix du gouvernement au lieu d’avoir une réelle indépendance ?
Mohsen Krim Slimani : Avec notre réseau de correspondants et les intervenants qui s’exprimeront à la radio sur des questions d’ordre international, je ne pense pas que nous aurons ce genre de problème. Nous sommes réellement intéressés par ce qui se passe dans le monde et nous voulons suivre ce qui s’y passe grâce à nos journalistes.
Afrik.com : Votre objectif est-il de faire concurrence aux grandes radios internationales, comme la BBC ?
Mohsen Krim Slimani : La BBC reste une grande radio, qui est très respectée ici. Beaucoup suivent ses programmes. Nous n’avons pas la prétention de faire de la concurrence à la BBC ou à toute autre radio internationale. Nous voulons juste que les Algériens, les Algériens de l’extérieur et tous ceux qui s’intéressent à l’Algérie puissent accéder à des informations relatives à l’actualité économique, sociale et politique. Surtout que tous ces secteurs bougent beaucoup en Algérie. Mais nous nous intéressons aussi aux autres pays.
Afrik.com : Quel sera la répartition des quatre langues choisies pour les programmes ?
Mohsen Krim Slimani : L’arabe aura la tranche la plus importante car c’est la langue la plus utilisée en Algérie et que nous avons comme objectif de cibler le monde arabe et les pays de la région. L’arabe tient donc une place importante dans la grille : il sera utilisé à hauteur de 70%. Vient en deuxième le français, et enfin l’anglais et l’espagnol.
Afrik.com : Avez-vous eu des échos de la première diffusion, lundi ?
Mohsen Krim Slimani : Nous avons eu des échos très favorables. Des gens ont écouté et nous ont appelé pour nous féliciter, même s’il y a eu des petits soucis. Beaucoup de gens ont apprécié mais je pense qu’il faut attendre un peu pour voir si le grand public accroche.