Le ministre marocain de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, a réaffirmé que son pays n’accepterait « rien d’autre » que l’autonomie pour résoudre le conflit du Sahara occidental qui l’oppose depuis plus de trois décennies au Front indépendantiste du Polisario.
« Le Maroc n’accepte que l’autonomie et rien d’autre que l’autonomie », a souligné M. Benmoussa, dont les propos sont cités dimanche par l’agence gouvernementale MAP.
En avril dernier, le Maroc avait soumis à l’ONU un projet de « large autonomie » pour le Sahara, ancienne colonie espagnole, sous contrôle de Rabat depuis 1975.
Cette proposition porte notamment sur la mise sur pied d’un gouvernement local, d’un Parlement et d’une juridiction autonomes.
Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, rejette jusqu’ici le projet marocain et revendique l’indépendance du territoire à travers un référendum d’autodétermination.
« La main de mon pays restera tendue à l’autre partie du conflit dans le cadre de la proposition d’autonomie qui constitue une plate-forme réaliste pour un règlement définitif du conflit du Sahara » occidental, a-t-il ajouté, toujours cité par MAP.
Un 4ème round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario s’est ouvert ce dimanche à Manhasset (banlieue de New York), sous l’égide des Nations unies.
Cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’au 18 mars, pourrait être l’ultime volet des négociations qui se sont déjà déroulées les 18 et 19 juin et les 10 et 11 août 2007 aux Etats-Unis, mais sans aboutir à des résultats concrets.
Depuis plus de 30 ans, le Maroc et le Front Polisario s’affrontent sur la question du Sahara occidental. Une guerre ayant opposé le royaume alaouite au Front Polisario, soutenu par l’Algérie, s’était conclue, en 1991, par un cessez-le-feu jusque- là respecté par les deux parties.